Jim Mattis © Reuters

« Aucune décision » n’a été prise par les Etats-Unis sur l’accord iranien

Le Vif

Les Etats-Unis n’ont pris « aucune décision » sur l’accord nucléaire iranien, a assuré jeudi le ministre américain de la Défense Jim Mattis, s’abstenant toutefois de juger l’accord « dans l’intérêt » du pays comme il l’avait fait auparavant.

« Je peux vous assurer qu’il n’y a eu aucune décision de prise sur un retrait du JCPOA », a indiqué M. Mattis, utilisant l’acronyme anglais de l’accord entre l’Iran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), aux termes duquel Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu’en 2025.

« Les discussions se poursuivent au sein du conseil de sécurité nationale et de ceux qui parmi nous sont chargés de donner un avis au président », a poursuivi le chef du Pentagone au cours d’une audition au Congrès.

Le président américain Donald Trump, fervent opposant à l’accord signé en juillet 2015, doit annoncer le 12 mai s’il « déchire » ce texte âprement négocié.

« Il y a évidemment des aspects du JCPOA, de cet accord, qui peuvent être améliorés », a ajouté M. Mattis. « Nous sommes en train d’y travailler avec nos alliés européens à l’heure actuelle ».

Le président français Emmanuel Macron a proposé mardi à son homologue américain de préserver l’accord d’origine qui deviendrait le premier des « quatre piliers » d’un « nouvel » accord.

Les autres « piliers » concernent l’après-2025, quand certaines clauses concernant les activités nucléaires vont expirer, mais aussi les missiles balistiques très controversés de Téhéran et son rôle jugé « déstabilisateur » dans la région.

« Je le répète, à cette heure, il n’a pas été décidé si nous pouvons le réparer suffisamment pour y rester ou si le président va décider de s’en retirer », a poursuivi le ministre américain.

Alors qu’on lui demandait s’il pouvait être « réparé » d’ici le 12 mai, M. Mattis est resté vague. « Il faudra que nous examinions quel degré d’amélioration nous pensons pouvoir atteindre et ensuite, placer ça dans la perspective des intérêts plus larges des Etats-unis et décider si ça vaut le coup ou pas ».

En octobre dernier, M. Mattis jugeait que l’accord iranien était « dans l’intérêt des Etats-Unis ». Depuis, il a quelque peu modulé son soutien à l’accord iranien, estimant le 12 avril qu’il « devait être amélioré ».

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