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Attentats de Boston : la femme de Tamerlan Tsarnaev intéresse le FBI

Le Vif

Le FBI a prélevé l’ADN de Katherine Russell afin de le comparer à un échantillon retrouvé sur un morceau d’une cocotte-minute utilisée lors de l’attentat de Boston. Une opération qui met en lumière la femme du principal suspect.

L’enquête sur l’attentat de Boston continue. Alors que les recherches se concentrent sur « d’autres personnes d’intérêt », le FBI a prélevé ce lundi l’ADN de la femme de Tamerlan Tsarnaev, Katherine Russell. Il sera comparé à de l’ADN féminin trouvé sur un morceau de cocotte-minute. Une empreinte, retrouvée sur un autre fragment de bombe, sera également comparée, rapporte le New York Times.

Si les enquêteurs sont persuadés que les frères Tsarnaev n’ont pas eu de complice direct et ne font pas partie d’un réseau terroriste plus large, ils doutent qu’aucune autre personne n’ait été au courant de leurs intentions. Il s’agit donc de déterminer s’ils ont pu recevoir de l’aide pour détruire des preuves, prendre la fuite ou même planifier les attaques. Katherine Russell pourrait faire partie de ces personnes-là.

Qui est Katherine Russell ?

La jeune femme de 24 ans a rencontré l’ainé des frères Tsarnaev à l’Université de Suffolk, à Boston, après une enfance à North Kingstown (Rhode Island). Fille d’un médecin urgentiste et d’une infirmière, elle se marie en 2010 et se convertit à l’Islam. Devenue Katherine Tsarnaev, elle donne naissance à une fille, Zahara, aujourd’hui âgée de trois ans.

Selon le Daily Mail, qui a enquêté parmi ses connaissances, elle rêvait de rejoindre les Peace Corps, un organisme qui officie pour la paix dans le monde. Toujours d’après ces amis, sa rencontre avec Tamerlan Tsarnaev aurait eu l’effet d’un « lavage de cerveau » opéré par un mari « ultra-religieux ».

Lorsqu’elle a appris l’implication des frères Tsarnaev dans les attentats, Katherine Russell s’est dite « choquée ». Était-elle au courant des intentions de son mari? Aucun élément connu ne permet de l’assurer. Selon son avocat, Amato A. DeLuca, la jeune femme ne parle pas russe, et n’était donc pas en mesure de comprendre tout ce que son époux disait.

Marie Le Douaran

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