Kim Jong Nam, à l'aéroport de Pékin, en 2007 © Reuters

Assassinat du demi-frère de Kim Jong Un: la justice libère une Indonésienne

Le Vif

Une Indonésienne accusée d’avoir participé à l’assassinat voici deux ans du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à l’aéroport de Kuala Lumpur, un crime aux relents de Guerre froide, a été libérée lundi, le parquet ayant renoncé à la poursuivre pour meurtre.

Siti Aisyah, originaire d’Indonésie, était accusée au côté de la Vietnamienne Doan Thi Huong, d’avoir tué Kim Jong Nam en lui jetant au visage un agent neurotoxique considéré comme une arme de destruction massive à l’aéroport de la capitale malaisienne en février 2017.

« Siti Aisyah est libre », a déclaré le juge Azmin Ariffin à la Haute cour de Shah Alam, après avoir approuvé les réquisitions du parquet demandant que soit abandonnée sa mise en accusation pour meurtre. « Elle peut sortir maintenant ».

Le procureur Muhammad Iskandar Ahmad avait requis l’abandon des poursuites contre la jeune femme sans motiver sa demande. Elle peut quitter le pays, a-t-il expliqué.

Kim Jong Nam avait été attaqué alors qu’il attendait un avion pour Macao, l’ancien comptoir portugais devenu le paradis des casinos dans le sud de la Chine, et avait succombé au bout d’une vingtaine de minutes d’agonie.

La Corée du Sud avait accusé le Nord d’avoir orchestré l’assassinat, ce que Pyongyang a toujours démenti. Kim Jong Nam était un détracteur du régime nord-coréen et vivait en exil.

Les deux femmes âgées d’une vingtaine d’années rejetaient les accusations pesant contre elles, assurant qu’elles avaient été piégées par des agents nord-coréens et qu’elles pensaient participer à une farce pour un jeu télévisé.

L’ambassadeur d’Indonésie en Malaisie Rusdi Kirana s’est réjoui de la décision de la Haute cour. « Nous sommes heureux. Nous allons tenter de lui faire prendre l’avion pour l’Indonésie dans la journée ou dès que possible ».

Cette décision de justice a surpris les observateurs dans la mesure où la Haute cour devait entendre lundi le témoignage de la co-accusée de l’Indonésienne.

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