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Argentine: mort mystérieuse d’un procureur qui accusait la présidente

Un magistrat qui accusait la présidente argentine Cristina Kirchner d’entrave au profit de l’Iran dans l’enquête sur l’attentat de la mutuelle juive AMIA (85 morts en 1994) est mort lundi à Buenos Aires quelques heures avant d’être entendu par le Congrès, selon les télévisions argentines citant des sources judiciaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, Alberto Nisman, le procureur en charge de l’enquête depuis 2004, a été retrouvé mort dans son appartement de Puerto Madero, un quartier chic de la capitale argentine. Les causes de la mort n’étaient pas connues. La semaine dernière, Alberto Nisman avait demandé l’ouverture d’une enquête pour entrave contre Mme Kirchner. Il la soupçonne d’avoir freiné l’enquête pour épargner l’Iran, dont des hauts fonctionnaires sont recherchés par la justice argentine. Le gouvernement, par la voix du ministre des Affaires étrangères Hector Timerman, a démenti catégoriquement la mise en cause du procureur Nisman. En 1994, deux ans après un attentat contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, une explosion criminelle avait ravagé le bâtiment de la mutuelle juive AMIA, tuant 85 personnes et faisant 300 blessés, dans le centre de Buenos Aires. Le président de l’époque, Carlos Menem (1989-1999), est également soupçonné d’avoir empêché l’enquête d’aboutir.

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