Argentine: Daniel Scioli s’affirme comme favori à la présidence

Daniel Scioli, candidat à la présidentielle d’octobre soutenu par la coalition au pouvoir en Argentine, s’est affirmé comme le favori pour succéder à la présidente de gauche Cristina Kirchner, à l’issue des élections primaires dimanche.

Après le dépouillement de 30% des bureaux de vote, Scioli totalise 37% des voix, devant la coalition du maire conservateur de Buenos Aires, Mauricio Macri (31%), et de celle du député Sergio Massa (22%), ancien chef du gouvernement de Mme Kirchner qui a fait dissidence.

Les primaires générales de tous les partis, le même jour, sont destinées à entériner les investitures pour l’élection présidentielle du 25 octobre, mais elles permettent aussi de mesurer le rapport de force à deux mois et demi de la présidentielle, car tous les Argentins étaient appelés à voter. Organisées sous cette forme depuis 2009, elles donnent généralement une tendance irréversible. Lors des primaires de 2011, Mme Kirchner avait totalisé 50% des suffrages, devançant de plus de 30 points le deuxième candidat, Ricardo Alfonsin (UCR, centre-gauche).

Daniel Scioli, 58 ans, est soutenu par une coalition gouvernementale qui a limité l’accès aux devises étrangères, imposé lourdement les importations et mené une politique anti libéralisme notamment sur le front de la dette, mais cet ancien champion de bateau off-shore, qui a perdu un bras dans un accident de course, est plutôt perçu en Argentine comme un libéral.

Dimanche soir, il a invoqué le pape François, « source d’inspiration », rendu hommage à Nestor Kirchner dont il a été vice-président (2003-2007) et réaffirmé qu’il s’inscrivait dans la continuité mais qu’il opèrerait des changements dans la gestion du pays, sans pour autant dévoiler lesquels.

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