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Amélioration sur le front des incendies en France et au Portugal

Le Vif

La plupart des feux étaient en passe d’être maîtrisés jeudi dans le sud-est de la France où plus de 7.000 hectares ont brûlé en quatre jours, et étaient circonscrits dans le centre du Portugal, après cinq jours d’incendies.

En France, les incendies ont été « maîtrisés » dans les Bouches-du-Rhône et le feu a été encerclé à Bormes-les-Mimosas, dans le département voisin du Var, l’une des principales destinations touristiques du pays (8 à 9 millions de visiteurs par an).

Sur les collines boisées du Var, l’incendie « est fixé, les dernières fumerolles sont en passe d’extinction », selon les secours.

Après le violent mistral qui a attisé les flammes durant trois jours, les conditions météo ont été jeudi nettement plus favorables avec un vent d’ouest de moindre intensité.

Mais les collines autrefois verdoyantes sont devenues une étendue d’arbres carbonisés. Une maison isolée a échappé de justesse au feu.

Les pompiers et la mairie ont autorisé les personnes évacuées des habitations ou campings à rentrer chez elles, « de manière séquencée », par sécurité, alors que les pompiers s’activent encore sur les routes.

‘Les lisières se réactivent’

Plus de 10.000 personnes avaient été évacuées dans la nuit de mardi à mercredi. 1.500 avaient encore dormi la nuit suivante dans des salles municipales, d’autres à la belle étoile ou sous une tente, sur la plage.

Egalement dans le Var, un feu sur la côte, à La Croix-Valmer, a été maîtrisé, mais restait sous surveillance.

En fin d’après-midi, dans ce département, le seul foyer préoccupant pour les pompiers était celui d’Artigues, ni fixé, ni maîtrisé, mais qui n’a que peu progressé jeudi, sans menacer d’habitation.

Les secours restaient vigilants. « Avec la chaleur et le vent, les lisières se réactivent », a expliqué à l’AFP le colonel Gérard Patimo, chef d’état-major adjoint de la zone défense sud.

« C’est la première fois que je vois une chose pareille », a témoigné en regardant le ballet des Canadair Madeleine Sallandier, 84 ans, habitante d’un village proche, qui compte sur la solidarité de ses voisins en cas de besoin.

« S’il faut évacuer », Christophe Petitdemange, 27 ans, a lui déjà préparé une trousse de secours pour sa femme et leur fils de 3 ans.

‘Sous surveillance active’

Dans l’île méditerranéenne de Corse, le feu de Biguglia a également connu une « activité sur les lisières, mais ne progresse plus », selon le colonel Patimo.

Dans les Bouches-du-Rhône, les incendies de Carro et Peynier sont « maîtrisés » et restaient « sous surveillance active ». Trois personnes soupçonnées de les avoir allumés ont été interpellées. L’une d’elles était toujours en garde à vue jeudi.

Selon un décompte des autorités, 7.208 hectares ont brûlé dans le Sud-Est et en Corse.

Au Portugal, après cinq jours de violents incendies, les pompiers sont parvenus dans la journée à circonscrire les principaux foyers qui faisaient rage dans le centre du pays, mais les secours demeuraient sur le qui-vive.

Plus de 3.800 pompiers restaient à pied d’oeuvre à travers le pays, cinq semaines après l’immense incendie qui avait fait 64 morts et plus de 200 blessés.

L’incendie le plus important, près de la ville de Serta dans la région de Castelo Branco, a été maîtrisé. Depuis dimanche, il a mobilisé jusqu’à 1.200 pompiers simultanément.

A une trentaine de kilomètres, à Maçao, l’incendie a également été circonscrit après avoir atteint les portes de cette commune de 2.000 habitants et détruit plusieurs maisons mercredi soir.

Dans l’après-midi, les habitants évacués des villages voisins, souvent des personnes âgées, ont retrouvé leurs habitations. Entonnant des chansons dans les bus qui les ramenaient chez eux, ils remerciaient au passage des pompiers exténués.

Deux autres brasiers à Lorvao, dans la région de Coimbra, et dans la zone de Nisa près de Portalegre faisaient encore l’objet d’une attention particulière avec quelque 1.000 pompiers sur le terrain.

Depuis le début de l’année 2017, 75.000 hectares de forêts ont été consumés au Portugal, un record depuis dix ans. Près de 80% du territoire portugais se trouve en état de sécheresse sévère ou extrême.

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