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Al-Qaeda : la loi du talion sans état d’âme

Peu d’informations ont filtré sur les circonstances de l’assassinat de l’imam américano-yéménite Anwar al-Aulaqi, le vendredi 30 septembre dans une zone désertique du nord du Yémen.

Un tir à partir d’un drone aurait visé deux véhicules, dont celui dans lequel avait pris place le leader proche d’Al-Qaeda. La thèse de l’exécution extrajudiciaire commanditée par la CIA prévaut. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les Etats-Unis agissent de la sorte contre des terroristes au Yémen.

Sans l’endosser stricto sensu, le président américain Barack Obama a jugé que la disparition d’Anwar al-Aulaqi était « un coup dur » porté à Al-Qaeda dans la péninsule arabique. Plus prédicateur qu’acteur, Anwar al-Aulaqui, né aux Etats-Unis en 1971, était réputé avoir inspiré l’auteur de l’attentat manqué contre un vol Amsterdam-Detroit à la Noël 2009, le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, et l’officier de l’armée américaine, Nidal Hassan, auteur d’une fusillade qui avait fait 13 morts, en novembre 2009, sur la base militaire de Fort Hood au Texas.

L’assassinat d’al-Aulaqi a ouvert une polémique aux Etats-Unis, non autour de la méthode antiterroriste qui pourrait poser question dans le chef d’un prix Nobel de la paix, mais en raison de la citoyenneté américaine de la victime. Des médias ont cependant promptement révélé que le département de la Justice à Washington avait approuvé dans un document secret l’exécution; ce qui accrédite a priori l’idée que les autorités américaines sont couvertes par des garanties légales.

G.P.

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