Donald Trump. © REUTERS

Affaire russe : le procureur spécial Mueller va-t-il bientôt interroger Trump ?

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Donald Trump pourrait être prochainement interrogé par le procureur spécial, Robert Mueller, dans le cadre de l’enquête sur l’éventuelle collusion entre son équipe et la Russie lors de la campagne présidentielle.  » Improbable « , juge le principal intéressé.

Le procureur spécial Mueller, chargé d’enquêter sur l’éventuelle collusion avec la Russie durant la campagne présidentielle, a récemment inculpé plusieurs proches de Donald Trump. C’est le cas notamment de Paul Manafort, son ancien directeur de campagne, et de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale. Ce dernier a d’ailleurs plaidé coupable d’avoir menti au FBI et a accepté de coopérer avec la justice.

Soupçons et « chasse aux sorcières »

Selon le Washington Post, l’équipe de Mueller pourrait interroger le président Trump prochainement, « dans les semaines à venir ». C’est ce que l’équipe d’enquêteurs a fait savoir aux avocats de Donald Trump, selon la presse américaine. Les modalités de cet entretien (date, lieu,…) feraient l’objet d’intenses discussions entre les deux parties. Parmi les possibilités envisagées, Donald Trump pourrait répondre par écrit à une série de questions que se posent les enquêteurs sur ce dossier, révèle NBC.

Mais la position de Donald Trump est connue d’avance. Celui-ci a toujours contesté la moindre « collusion » entre ses équipes de campagne et la Russie. Il dénonce d’ailleurs régulièrement une « chasse aux sorcières » à son égard.

Les enquêteurs tentent également de déterminer s’il s’est rendu coupable d’entrave à la justice dans ce dossier. Il persiste encore des zones d’ombres quant aux raisons du limogeage du directeur du FBI James Comey. Ce dernier assure que Donald Trump lui a personnellement demandé d’arrêter son enquête en cours sur Michael Flynn, selon son témoignage sous serment devant le Sénat américain.

Entretien « improbable » et « nuage bidon »

Suite aux annonces de plusieurs médias américains sur un éventuel entretien avec Donald Trump, la Maison Blanche s’est d’abord refusée à tout commentaire. Le président a finalement réagi, lors d’une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche avec la Première ministre norvégienne Erna Solberg. Mais il a refusé de dire s’il accepterait d’être interrogé. « Nous verrons ce qui se passe. Mais s’ils n’ont trouvé aucune collusion, et personne n’a trouvé de collusion à aucun niveau, il semble improbable qu’il y ait même un entretien », a-t-il déclaré. « Cela fait 11 mois désormais que je suis au pouvoir. Depuis 11 mois, ils font planer ce nuage bidon au-dessus de cette administration. Et cela a fait du mal à notre gouvernement », a déploré le président américain.

Avant de dévier le débat et d’en profiter pour lancer une pique à ses adversaires politiques. « Il y a une collusion, mais elle est entre les démocrates et les Russes, bien plus qu’entre les républicains et les Russes. Donc la chasse aux sorcières continue », a-t-il ironisé. Il a également fait référence à l’entrevue qu’Hillary Clinton avait eue avec le FBI en 2016 sur l’affaire des emails où, selon Trump, « elle n’a pas prêté serment » et « n’a pas été enregistrée », écrit The Independent. (avec AFP)

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