Affaire Grégory: La gendarmerie affirme que c’est Bernard Laroche

La gendarmerie française a désormais la certitude de la culpabilité de Bernard Laroche dans l’enlèvement du petit Grégory Villemin en 1984, rapporte dimanche le Journal du Dimanche (France) qui a eu accès à un rapport de la gendarmerie datant de mai dernier.

« Nous pouvons affirmer que Bernard Laroche est l’auteur de l’enlèvement de Grégory », y affirment les experts du département « Sciences de l’analyse criminelle » de la gendarmerie.

Selon ces experts, l’enlèvement de l’enfant le 16 octobre 1984 a été effectué par Bernard Laroche, accompagné de sa belle-soeur Murielle Bolle. Ils affirment également que l’assassinat est l’oeuvre d’une deuxième équipe.

Pour parvenir à cette certitude, les enquêteurs s’appuient sur une reconstitution d’ensemble, fondée sur de nouveaux recoupements et sur des témoignages oubliés, dont celui de l’amant d’une fermière de Lépanges qui a certifié avoir vu Laroche « et une rouquine » s’approcher de chez Villemin l’après-midi du crime.

Bernard Laroche avait été le premier suspect de l’affaire avant d’être libéré en 1985 puis tué par son cousin Jean-Marie Villemin, le père de Grégory.

L’affaire a été relancée de manière spectaculaire à la mi-juin avec l’arrestation de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grande-tante de Grégory, soupçonnés d’avoir joué les « corbeaux » en envoyant une série de lettres anonymes très bien renseignées.

Mis en examen (inculpés) pour enlèvement et séquestration suivis de mort, les deux septuagénaires avaient été remis en liberté quelques jours plus tard, sous contrôle judiciaire strict.

Âgée de 48 ans, Murielle Bolle a été mise en examen le 29 juin pour enlèvement suivi de mort et placée en détention provisoire. Adolescente à l’époque des faits, elle avait accusé son beau-frère Laroche du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, avant de se rétracter.