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Acheter une action d’une multinationale pour améliorer le monde

Des ONG achètent une action de grandes entreprises pour les obliger à écouter leurs doléances. Plus surprenant, le fait que des activistes « fassent partie » de certaines multinationales aurait aussi un impact positif sur leurs prestations, selon des chercheurs d’Harvard.

GAIA voudrait acheter une action Quick pour obliger les dirigeants de cette même compagnie à écouter leurs doléances sur l’utilisation d’oeufs issus de batteries industrielles. Pour An De Greef, directrice de GAIA, ce serait la seule solution pour obtenir un tête-à-tête avec la direction pour faire valoir ses arguments. « D’autre compagnie comme Colruyt, Lidl et même McDonald’s ont accepté de se mettre autour d’une table. Colruyt a même su convaincre ses fournisseurs de passer aux oeufs issus de poules qui ne sont pas élevées en batterie », précise-t-elle dans le quotidien De Morgen.

En achetant une action de Quick, GAIA n’aura cependant pas un impact énorme sur la vision de l’entreprise. Elle pourra par contre faire entendre sa voix lors de l’assemblée générale et, pourquoi pas, convaincre d’autres actionnaires de se joindre à eux. Ce ne serait pas un cas isolé puisque de plus en plus d’actionnaires utilisent ce droit pour faire pression sur le management.

344 compagnies ont déjà été « infiltrées » de cette manière par des activistes, selon le bureau de recherche spécialisé Activist Insight. C’est 18 % de plus que l’année dernière et 50 % de plus qu’il y a 10 ans. Par exemple la PETA a acheté une action de la compagnie Hermès. Des activistes ont fait de même pour Shell en lui demandant plus de transparence sur leurs efforts sur le changement climatique ou encore envers la compagnie d’armement EADS pour qu’elle ne produise plus certaines armes.

Cette manière de mettre un pied dans une entreprise leur permet d’exiger une conduite plus éthique ou une plus grande transparence. Toujours selon De Morgen, ces actionnaires activistes auraient un impact positif sur l’entreprise. C’est ce qui ressort d’une étude menée par une étude de l’université d’Harvard. Selon cette étude on constate que les entreprises qui ont ce genre d’actionnaires voient leur valeur augmenter de 6 % en 5 ans.

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