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Accident en Gironde : le bilan s’alourdit à 43 morts (vidéo)

Le Vif

Un accident d’autocar, le plus meurtrier depuis 33 ans en France, a fait 43 morts vendredi matin dans le sud-ouest de la France à la suite d’une collision avec un camion provoquant l’embrasement des deux véhicules.

La plupart des victimes sont des personnes âgées qui partaient en excursion. Il s’agit de la plus grave catastrophe routière depuis 33 ans en France.

Mise à jour : le bilan est passé à 43 morts, après la découverte du corps d’un enfant dans la cabine du chauffeur du camion. Selon RTL France, il pourrait s’agir du fils du chauffeur, lui-même décédé au cours de l’accident.

La collision s’est produite sur la commune de Puisseguin, sur une route secondaire pittoresque et sinueuse, en plein vignoble de Saint-Emilion. Les deux véhicules se sont embrasés aussitôt, ont précisé les pompiers.

« J’ai vu un nuage de fumée », l’accident s’est produit dans la campagne, « dans un virage », un endroit « dangereux » appelé « la Fontaine du renard », a témoigné une résidente proche, Yvette Seguy, sur la chaîne i-Télé.

Le président français François Hollande, qui se trouve en visite officielle à Athènes, a déclaré que « le gouvernement français est totalement mobilisé sur cette terrible tragédie ».

« C’est un choc terrible pour la France », « une catastrophe effroyable », a déclaré le Premier ministre Manuel Valls qui s’est rendu sur les lieux en fin de matinée avec les ministres de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et des Transports Alain Vidalies. L’accès au site de l’accident a été fermé aux médias, en raison du début de l’enquête.

Il n’est pas exclu que le chef de l’Etat, qui a évoqué sa « tristesse » face à « ce terrible accident », se rende aussi sur place une fois rentré en France.

Il y avait 48 passagers et un chauffeur à bord du bus. Le chauffeur du camion de transport de bois, circulant à vide, fait partie des morts.

« Le chauffeur du car est légèrement blessé. Il a eu le réflexe salutaire d’ouvrir les portes pour permettre au maximum de passagers de quitter le bus », a déclaré le maire de Puisseguin, Xavier Sublett, à des journalistes sur place.

Selon le maire, « le chauffeur du camion aurait perdu le contrôle de son véhicule. Il se serait mis en travers de la route. Le chauffeur du bus n’a pas pu éviter l’accident ».

Une hypothèse serait que l’accident se soit déroulé comme le montre cette reconstitution en 3D:

Emotion en Europe

Huit personnes ont réussi à sortir du piège du brasier: quatre d’entre eux sont dans « un état grave », deux étant grièvement brûlés, deux autres souffrant de traumatismes crâniens et quatre étant légèrement blessés, a indiqué à la presse le préfet de la Région Aquitaine et préfet de la Gironde, Pierre Dartout.

« L’endroit où a eu lieu l’accident, c’est un virage extrêmement dangereux qui est considéré comme très accidentogène », a souligné le député écologiste Noël Mamère sur iTELE.

L’enquête devra notamment déterminer comment l’autocar a pu s’embraser aussi rapidement, alors que son moteur était situé à l’arrière.

Le groupe de personnes âgées, membres du club du 3e âge de Petit-Palais-Cornemps (643 habitants), était parti tôt le matin de cette bourgade pour une excursion dans les Pyrénées-Atlantiques, à Arzac.

« Ma mère et mon beau-père, le compagnon de ma mère, étaient dans le bus. Je viens d’arriver, je n’ai pas du tout de nouvelle pour l’instant, mais j’ai bien peur qu’ils soient dans la liste des victimes », a déclaré à une journaliste de l’AFP Delphine Guérineau, venant d’arriver à Puisseguin.

Une photo prise par un habitant et diffusée sur la chaîne BFMTV montre une carcasse d’autocar fumante et complètement calcinée.

Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet, interrogé sur I-Télé, « les secours sont confrontés à une opération particulièrement difficile ».

Une chapelle ardente devait être ouverte dans la salle polyvalente du village de Puisseguin, et une cellule psychologique a été mise en place pour les familles et les proches.

Ce drame a provoqué une vive émotion, les messages de solidarité affluant, tant du chef de l’Etat allemand, Joachim Gauck, du chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras, que du gouvernement espagnol.

Il s’agit de la catastrophe routière la plus meurtrière en France depuis 1982 où un accident d’autocar avait coûté la vie à 53 personnes dont 44 enfants sur une autoroute près de Dijon (est). Cet accident avait été causé par un ralentissement de la circulation.

Il avait entraîné un durcissement des règles de sécurité routière, avec notamment une réduction de la vitesse maximale autorisée pour les cars.

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