Valery Giscard d'Estaing en 2004. © Belga - ALFRED

A quoi sert encore l’Académie française?

Le Vif

Dans la dernière édition (fin mars) du Journal des Avocats, François Dessy, du barreau de Huy et de Liège, interviewe Jean-Denis Bredin, avocat d’outre-Quiévrain, écrivain et membre de l’Académie française.

A la question « En ces temps troublés de délitement de l’autorité morale ne faudrait-il pas investir l’Académie d’un rôle d’organe faîtier, consultatif, sur les grandes questions qui intéressent le devenir de notre société ? », Bredin, qui occupe à l’Académie, depuis 1989, le fauteuil numéro 3, auparavant dévolu à Marguerite Yourcenaer, répond : « L’Académie aurait pu évoluer dans son rôle, dans ce rôle, c’était sa tâche. Etre un endroit où s’écoutent des gens qui portent la lumière sur les sujets qu’ils abordent. Mais ça n’a pas été l’évolution de l’Académie. Elle est devenue un réservoir d’écrivains sympathiques, chaleureux, brillants souvent, poètes, des gens de qualité ou de bonne réputation. L’Académie ne remplit pas son rôle. Elle n’éclaire plus, ne porte plus la lumière sur ce qu’elle aborde. »

Et l’illustre immortel souffle que son voisin de sanctuaire, Valéry Giscard d’Estaing, « dit la même chose ». Alors…

L. V.

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