Viktor Orban, Premier ministre hongrois. © AFP/Dieter Nagl

À l’ONU, Orban joue la peur face aux migrants, Ban Ki-moon s’interpose

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a mis en garde mercredi aux Nations unies contre le risque d’une déstabilisation de l’Europe, sous l’effet de la crise migratoire. Ban Ki-moon a quant à lui mis en garde contre la tentation « d’exploiter la peur ».

« L’Europe ne peut pas supporter ce fardeau toute seule, si la tendance actuelle ne change pas, l’Europe sera déstabilisée », a-t-il affirmé lors d’une réunion à l’ONU sur ce dossier.

Partisan d’une ligne dure anti-migrants, Viktor Orban a réclamé l’instauration de « quotas mondiaux » de migrants à accueillir dans chaque pays, en l’absence de consensus sur ce point en Europe.

« Ce n’est pas une crise de réfugiés », a-t-il affirmé, « c’est un mouvement migratoire de masse (…) incontrôlé et sans limite ». Il est composé selon lui « de migrants économiques, de réfugiés, de demandeurs d’asile et de combattants étrangers ».

Viktor Orban a demandé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de « lancer des négociations pour répartir ce fardeau au niveau mondial ».

Les migrants sont « victimes » de mauvaise gouvernance ou de conflits dans leurs pays comme en Syrie et de passeurs sans scrupules, a admis Viktor Orban. Mais la solution selon lui est d’améliorer la situation dans leur pays d’origine, « pas de leur fournir une nouvelle vie en Europe ».

« La migration doit être ordonnée, sûre, régulée et responsable », a-t-il conclu.

A l’ouverture de la réunion, Ban Ki-moon avait mis en garde contre la tentation de « construire des murs » et « d’exploiter la peur », ce que Viktor Orban est accusé de faire.

« L’avenir n’appartient pas à ceux qui cherchent à construire des murs et exploiter la peur », avait-il affirmé.

Contenu partenaire