© AFP

A Alep, « l’humanité rend son dernier souffle », dénoncent des ONG

Vingt-cinq ONG ont condamné la « faillite morale de la communauté internationale » au moment où « l’humanité rend son dernier souffle » à Alep, dans une déclaration commune rendue publique jeudi à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie.

« Tandis que les diplomates internationaux se retrouvaient à Genève, New York et aujourd’hui à Bruxelles, l’humanité rend son dernier souffle à Alep », la deuxième ville de Syrie, dénoncent les 25 ONG qui affirment porter un secours humanitaire à plus de cinq millions de Syriens.

Les premières évacuations des quartiers rebelles d’Alep commençaient jeudi, une opération qui, à terme, marquerait une victoire capitale du régime. Cette avancée des forces du régime met au jour « le vide, l’inefficacité, et la faillite morale de la communauté internationale », ont déploré les organisations, parmi lesquelles l’Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM), la Société médicale américano-syrienne (SAMS) et Syria Relief.

« Ce qui nous choque, en humanitaires, c’est comment une chose aussi horrifiante qu’une attaque chimique est devenue monnaie courante », ont-ils ajouté. « Il est temps de dire à nos +amis+ (les dirigeants du monde) qu’ils sont les complices de la pire crise humanitaire de notre temps, de la création de millions de réfugiés et de la destruction de tous les principes de la convention de Genève. »

Evacuation d’un deuxième convoi d’habitants d’Alep, selon la TV d’Etat

Un deuxième convoi a quitté jeudi soir le réduit rebelle d’Alep, alors que les forces du régime sont sur le point de s’emparer des derniers quartiers qui leur échappent, a annoncé la télévision syrienne.

« Le deuxième convoi d’hommes armés et de leurs familles à bord de 15 bus a commencé à sortir » du réduit, a affirmé dans la soirée la télévision. « Les hommes armés et leurs familles vont quitter la ville par groupes durant la nuit et les convois vont se poursuivre jusqu’à la fin de la présence des hommes armés » dans la ville, selon le correspondant de la télévision officielle. Le nombre exact de personnes à évacuer reste imprécis. La télévision avait annoncé 4.000 rebelles et leurs familles, sans préciser si les familles s’ajoutaient aux combattants ou si ce chiffre représentait un total. Près d’un millier de personnes ont déjà été évacuées dans l’après-midi avec le premier convoi. « L’opération d’évacuation a concerné 951 personnes, dont plus de 200 rebelles, ainsi que 108 blessés parmi lesquels des insurgés », a indiqué un responsable militaire.

Contenu partenaire