Slumdog Millionaire, du film à la réalité

Trois ans après le film de Danny Boyle, un fonctionnaire d’une région pauvre de l’Inde a remporté 710 000 euros à un jeu télévisé. Avec lui, c’est toute l’Inde qui continue de rêver à un avenir meilleur.

Difficile de distinguer la réalité de la fiction. Sushil Kumar, qui participait ce mardi à l’émission indienne de Qui veut gagner des millions?, vient de remporter 710 000 euros. La somme maximum de ce jeu. Cela ne vous rappelle rien? Et oui, trois ans après, la prophétie du film Slumdog Millionaire se réalise.

Des cris, des larmes… la joie de sa famille et de ses proches fait depuis plusieurs jours le tour des médias internationaux. « Personne n’y croit (…) On craint même que mon père ne fasse une crise cardiaque après avoir appris la nouvelle », a raconté le frère de l’heureux vainqueur au Guardian. Sushil Kumar, fonctionnaire d’Etat payé 900 euros par mois, vient d’une des régions les pauvres de l’Inde. Un élément essentiel dans le film de Danny Boyle.

Pour les dizaines de millions d’Indiens qui regardent l’émission, cette victoire est tout un symbole. L’Inde, pays très jeune et relativement pauvre malgré la croissance économique de ces dernières années, voit sa population aspirer à une vie meilleure. D’aucuns s’interrogent sur la « façon d’accéder » à ce mode de vie, confesse Chetan Bhagat, auteur contemporain qui raconte notamment les rêves de la jeune génération indienne, dans le Guardian.

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De nombreux Indiens rêvent de devenir une vedette de la télévision, certes. Mais pour Chetan Bhagat, « ils cherchent surtout des modèles ». D’où peut-être le succès de ce type d’émissions où changer de vie ne prend pas des années, mais quelques heures seulement, sur petit écran. Le succès en Inde de cette émission en particulier, qui requiert un minimum de culture générale, n’est toutefois pas anodin. Chetan Bhagat fait valoir que « la classe moyenne indienne considère la connaissance et l’éducation comme des éléments indispensables à la réalisation de ses rêves ».

Par Sébastien Lavandon, L’Express.fr

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