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Pourquoi les socialistes sont-ils 5 cm plus petits que les conservateurs ?

Le physique des hommes politiques pourrait avoir un rôle déterminant au moment de voter. Un psychologue hollandais s’est penché sur les rouages inconscients qui mènent à la détermination d’un vote.

Jaap van Ginneken qui travaille pour l’université Leiden, d’Amsterdam et le Ceram Business School de Nice, a cherché quels étaient les rouages inconscients qui nous poussent à voter pour quelqu’un. Pas d’alchimie complexe au programme puisqu’il semble que ceux-ci soient des plus basiques. On ne vote effectivement pas seulement pour un programme, mais aussi pour des personnes. La taille, la voix et la forme du visage joueraient un rôle crucial au moment du choix. En compilant différentes données, le psychologue a remarqué que l’homme politique est généralement plus grand que la moyenne, a une voix grave et un visage allongé et symétrique.

Grand et petit président

« Depuis la nuit des temps, la symétrie est associée aux bons gènes », précise encore Van Ginneken. « Cela n’a rien à voir avec de la beauté. Selon les spécialistes, nous disposons d’un CALP (cognitif ancestral leadership prototype pour aptitude du système cognitif

) qui remonte à nos ancêtres et qui sert encore aujourd’hui à juger nos dirigeants. On remarque par exemple que pour deux présidents sur trois celui qui remporte le plus de voix est aussi le plus grand. Par ailleurs, de grands présidents sont réélus et pas les petits. Cela ne veut pas dire que la petite taille empêche le leadership. La preuve avec Sarkozy. Mais ces derniers sont particulièrement obnubilés par leur taille. Van Ginneken va jusqu’à affirmer que si Poutine gesticule à ce point, c’est pour faire oublier qu’il ne mesure qu’un mètre septante.

Plus mal nourri

Van Ginneken a constaté d’autres faits étranges lors de ses recherches. Par exemple, il a remarqué qu’au-delà du fait qu’un homme politique qui a du succès mesure 5 centimètres de plus que la moyenne de la population, ce sont les socialistes qui sont les plus petits et les conservateurs qui sont les plus grands. Le psychologue a même une explication pour cela. « On peut partir du principe que les socialistes viennent d’un milieu moins favorisé où ils auraient moins bien vécu et été plus mal nourri que ceux qui viennent de l’élite, comme David Cameron », précise Van Ginneken.

(TE)

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