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Nice: une banderole nazie déroulée sur la préfecture crée l’émoi

Des passants ont été surpris à Nice lorsqu’ils ont vu se dérouler sur le fronton de la préfecture un immense drapeau nazi ce lundi. Le bâtiment avait en fait été « réquisitionné » pour le tournage d’une nouvelle adaptation cinématographique du livre Un sac de billes.

Une grande banderole nazie rouge a flotté ce lundi matin sur la façade du palais de la préfecture des Alpes-Maritimes à Nice. De quoi surprendre les passants dont un touriste franco-américain qui a immortalisé le moment et envoyé son cliché au journal Nice-Matin.

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« Les gens ne savaient pas s’il s’agissait d’un canular, d’un tournage de film, d’une provocation… Alors, dès l’apparition sur le toit des deux hommes chargés de dérouler le drapeau, la foule s’est mise à crier. En plein marché des antiquaires, la scène a évidemment suscité beaucoup d’émotion », a raconté ce témoin au quotidien local.

La préfecture n’avait en effet pas averti que le bâtiment allait servir de décor dans la journée pour une nouvelle adaptation cinématographique du livre Un sac de billes d’après le récit autobiographique de Joseph Joffo, sur deux jeunes frères en fuite dans la France occupée. Elle l’a seulement expliqué dans un communiqué en fin d’après-midi.

Dans le film réalisé par le Québécois Christian Duguay, le palais préfectoral est transformé en « l’Hôtel Excelsior » réquisitionné en septembre 1943 par Aloïs Brünner, chef du commando SS à Nice, pour en faire le quartier général de la section anti-juive. Situé à proximité de la gare de Nice, cet endroit était stratégique pour l’organisation du transport des victimes, directement « expédiées » vers Drancy, selon le rappel historique de la préfecture, qui souligne que le tournage « participe au devoir de mémoire ».

« Aussi, un drapeau nazi, symbole d’une période de souffrance et d’oppression, a été déployé brièvement aujourd’hui et le sera de nouveau demain, 29 septembre 2015, jour de tournage, reconstituant ainsi ce qu’il s’est passé à Nice sous l’Occupation« , explique la préfecture. Voilà les passants avertis.

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