© REUTERS/RIA Novosti

Les petites phrases de 2010

L’année 2010 a eu son lot de déclarations fracassantes faites par des hommes politiques, des peoples, des hommes d’affaires, etc. Voici un florilège de ces petites phrases amusantes, choquantes ou surprenantes.

Silvio Berlusconi a souvent fait la une de la presse internationale en 2010 pour ces déclarations fracassantes et pour de nombreux scandales sexuels. Accusé d’avoir organisé des fêtes en présence de jeunes femmes, rémunérées 5000 euros la soirée, le chef du gouvernement italien s’est justifié en déclarant, « Je suis une personne joyeuse, j’aime la vie et j’aime les femmes. Il vaut mieux avoir la passion pour les belles femmes qu’être gay ».

Egérie du Tea Party, Sarah Palin, réinvente le vocabulaire anglais. Suite à l’envoi d’un message Twitter contenant le mot « refudiate », l’ancienne candidate à la vice-présidence des Etats-Unis se compare au plus grand dramaturge anglais : « Shakespeare aussi aimait façonner de nouveaux mots ! L’anglais est une langue vivante ». Le néologisme combine les verbes « refute » (réfuter) et « repudiate » (repousser) et pourrait être traduit par « réfousser ».

Gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger ne manque pas d’humour. D’origine autrichienne, l’ancien acteur a déclaré suite au vote de la loi anti-immigration par l’Etat d’Arizona : « Je devais faire un discours là-bas, mais avec mon accent je craignais qu’on ne m’expulse ».

« J’emmerde mes victimes », a annoncé Bernard Madoff, l’ancien homme d’affaires américain. « Je les ais soutenus pendant 20 ans et maintenant j’en ai pris pour 150 ans ». Accusé d’avoir réalisé une escroquerie financière estimée à 65 milliards de dollars, M. Madoff a été condamné à une peine de 150 ans de prison.

WikiLeaks est surement le site de l’année 2010. De nombreux documents diplomatiques classés « top secret » ont été révélés au grand public. Dans l’un de ces câbles, le Premier ministre libanais, Saad Hariri, encourage Washington à attaquer l’Iran : « L’Irak, ce n’était pas nécessaire mais l’Iran ça l’est ». Les Etats-Unis devraient être prêts « à tout faire si nécessaire », pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, aurait-il dit en 2006 à des responsables de Washington.

Top modèle de renommée internationale, Naomi Campbell a témoigné au procès de Charles Taylor, l’ancien président libérien jugé pour crimes de guerre. Interrogée à la barre, elle explique : « J’ai vu quelques petites pierres, de toutes petites pierres à l’aspect sale » à propos des diamants qu’elle aurait reçus en cadeau de M. Taylor.

Le Premier ministre britannique, David Cameron a déclaré, « Nous sommes un partenaire efficace des Etats-Unis, mais nous sommes le partenaire « junior », comme nous étions un partenaire « junior » en 1940, lorsque nous combattions les nazis », minimisant ainsi le rôle du Royaume- Uni dans la Seconde guerre mondiale et oubliant que les Etats-Unis n’y ont engagé leurs troupes qu’en décembre de l’année suivante.

Une rencontre entre le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et le Premier ministre russe Vladimir Poutine, dans la résidence moscovite de M. Berlusconi, a donné lieu à une discussion sur l’accroissement de la longévité de la vie. Suite à la question de M. Poutine demandant si « nous allions vivre jusqu’à 120 ans », M. Berlusconi lui répond : « Il semble que oui, mais attention, ce sera un âge moyen, on m’a dit que les dirigeants auront une vie encore plus longue ». La conclusion de l’homme politique russe qui compte bien se représenter à la prochaine élection présidentielle, ne s’est pas faite attendre : « Donc, nous serons Premier ministre jusqu’à 120 ans ».

Président des Etats-Unis n’est pas un travail de tout repos et ce n’est certainement pas Barack Obama qui dira le contraire. En plus de la lourde charge qui lui incombe au vu de son statut politique, il doit faire face à de nombreuses rumeurs sur sa nationalité, 24% des américains pensant qu’il est musulman. « Je ne peux pas porter en permanence mon certificat de naissance collé sur la front », a-t-il déclaré.

Le mot de la fin revient au Prix Nobel de la Paix 2010, Liu Xiaobo. Toujours enfermé dans une cellule de son pays, le dissident chinois n’a pas pu se rendre à la cérémonie du Prix Nobel à Oslo. Il avait cependant transmis un discours lu en son absence. « Je veux malgré tout dire à ce régime qui m’a privé de ma liberté que je reste fidèle à mon credo, exprimé il y a vingt ans dans ma déclaration lors de la grève de la faim du 2 juin : je n’ai pas d’ennemis, ni de haine. Les policiers qui m’ont surveillé, arrêté, interrogé, les procureurs qui m’ont inculpé, les juges qui m’ont condamné ne sont pas mes ennemis ».

Le Vif.be, avec Catherine Gouësset et Nicole Gronette

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