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Le sang digital coulera, selon un député allemand

Ansgar Heveling, un député conservateur allemand du CDU (parti de chancelière Angela Merkel), est devenu la risée du web après des propos virulents et rétrogrades contre Internet.

Pour le conservateur allemand Ansgar Heveling, internet est une grave menace qu’il ne faut pas prendre à la légère. Il a donc décidé de livrer bataille seul contre la planète virtuelle et ses villageois. Il s’adresse ainsi à ses détracteurs : « Chère communauté web: vous allez perdre la bataille ». « Ce n’est pas l’avis d’un solitaire oracle de l’apocalypse. C’est la vision d’un politicien versé dans l’histoire », a-t-il dit, selon les propos recueillis par le journal allemand Handelsblatt. Du coup, la notoriété lui est tombée sur la tête. Ansgar est devenu une figure détestée de la toile allemande et dont on rit outre-Rhin.

Et le sang digital coulera ! Cet avocat de formation prophétise : « Nous devons être vigilants si nous ne voulons pas en être réduits à contempler les ruines fumantes au soleil de notre société et notre culture transformée en terre brûlée après la retraite des hordes digitales. La question est de savoir combien de sang digital sera versé » et demande aux internautes d’abandonner le 2.0 pour aller feuilleter les bons vieux livres inoffensifs. Heveling va encore plus loin dans ses propos jugés provocateurs par l’opinion allemande et croit déceler dans le jargon du web des ressemblances douteuses : « Apparemment, le nerdisme et le nazisme sont jumeaux ». Il ajoute : « Bien entendu, il ne devrait être interdit à personne de vivre une seconde puberté sur Twitter. Seulement, il n’est pas indispensable de l’ériger en programme politique ».

Pour les internautes c’en est trop. En quelques heures seulement, les réseaux sociaux s’en sont mêlés. Le hashtag #Hevelingfacts a rapidement été accolé à des propos railleurs et sans pitié pour l’homme politique allemand, dont la page web a été hackée. « La secrétaire d’Heveling doit écrire ses tweets sur des post-it », ironise un internaute. Le député conservateur quant à lui savoure ce tapage médiatique. Selon lui, ces réactions et le piratage de sa page internet ne font qu’accréditer ses arguments. Le débat est lancé.

Astrid Thins (stg)

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