© capture d'écran du site IMDB

Hollywood, un pays où il ne fait pas bon vieillir

Deux syndicats d’acteurs hollywoodiens ordonnent au site IMDb (Internet Movie Database) de ne plus diffuser l’âge de des acteurs pour éviter toute discrimination.

Il ne fait pas bon vieillir sous les sunlight d’Hollywood à en croire deux syndicats d’acteurs américains, le Screen Actors’ Guild (Sag) et l’Aftra, qui ont prié IMDb (Internet Movie Database) de ne plus afficher les dates de naissance des acteurs et actrices que le site répertorie, dans un souci d’éthique vis-à-vis des différences d’âge, révèle le site de The Guardian. Dans une déclaration officielle, ces deux syndicats ont déclaré que IMDb avait « une obligation morale et légale de ne pas favoriser les discriminations d’âge dans l’emploi ».

Cette annonce fait suite à celle d’une actrice texane qui ayant atteint un « âge critique » – autour de 40 ans nous dit The Guardian – envisagerait de poursuivre IMDb en justice pour avoir mentionné son âge. Même si ladite actrice reste anonyme, elle est soutenue par Hollywood qui condamne IMDb et son site parent, Amazon, leur demandant de ne plus encourager les distinctions d’âge qui risquent de détruire des carrières.

Le problème de l’âge, c’est qu’il ne se voit pas forcément sur le visage et à en croire la polémique. La révélation d’une date peut anéantir les efforts coûteux que de nombreuses actrices mettent en oeuvre contre les lois de la gravité.

Ce serait le cas de cette fameuse actrice texane qui aurait été évincée, en 2008, du tournage d’un film pour lequel elle avait pourtant signé. À l’annonce de sa rupture de contrat, elle a été surprise de constater que son profil sur IMDb donnait son âge et que le site refusait de le retirer.

Pour cette fois, c’est le site IMDb qui risque de payer le prix fort, car l’anonyme pourrait réclamer paiement d’une amende d’1 million de dollars, voire plus, et de 75 000 $ de dommages et intérêts. Pour l’heure, le Sag et l’Aftra ont demandé à IMDb et à Amazon de « prendre des mesures appropriées pour protéger les travailleurs de l’industrie du divertissement ».

Même si aucune déclaration n’a été donnée en retour, on se demande si le bon âge à Hollywood n’est pas celui de ne pas en avoir.

Bérénice Mottelay

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