Le tag surplombe la ligne de chemin de fer et fait quelques mètres de long. © printscreen/hetnieuwsblad

Gand: le crocodile sur le pont du ring représente un réel danger de mort

Le Vif

Un dessin de crocodile tagué sur un pont du ring de Gand devient de plus en plus long depuis un an, il s’agit vraissemblablement de l’oeuvre en évolution d’un tagueur qui n’a pas froid aux yeux. Car escalader cette infrastructure pour arriver à peindre à cet endroit dangereux situé à plus de 20 mètres de haut n’est pas sans danger.

Le grand point d’interrogation dans cette histoire n’est pas de savoir qui réalise ce graffiti mais plutôt « comment le tagueur est-il arrivé aussi haut ? », s’interroge De Morgen.

Le pont en question surplombe le ring de Gand de plus de 20 mètres, un train y passe avec une ligne à haute tension constamment à 3000 volts. Les abords du pont ne disposent pas de barrière sur laquelle marcher. Y évoluer représente bel et bien un réel danger de mort.

Dans cette configuration peu rassurante, une personne est quand même arrivée à atteindre le dessus du pont et donc, de la voie de chemin de fer afin d’y apposer un graffiti assez sommaire de couleur noir représentant un crocodile avec la phrase : « Do not look at me ». Mystérieusement, depuis un an, le tag ne fait que se rallonger.

Gand: le crocodile sur le pont du ring représente un réel danger de mort
© printscreen/hetnieuwsblad

Infrabel avait l’intention de le faire disparaître déjà l’année passée mais rien n’a encore été mis en oeuvre dans ce sens. La raison est bien simple : les employés du gestionnaire de l’infrastructure ne seraient pas disposés à escalader le pont. « Il s’agit d’un endroit très difficilement atteignable« , déclare Tine Verheyden d’Infrabel au journal Het Nieuwsblad. « Nous ne comprenons pas bien comment cette personne a pu escalader ce pont. Nos services de sécurité patrouillent souvent dans les environs pour le contrôler. Ce n’est pas seulement à cause de la hauteur et de l’eau mais aussi à cause de la ligne à haute tension de 3000 volts. Si quelqu’un venait à la toucher, il n’en sortirait pas vivant ».

Pour le moment, le graffiti reste sur le pont. « Vu les coûts que cela engendre pour l’effacer et vu qu’il ne s’agit pas d’un message raciste, sa suppression ne fait pas partie de nos priorités « , déclare Infrabel. « Cet endroit est trop dangereux. Quelqu’un qui tombe ici, meurt« , était déjà d’avis le gestionnaire de l’infrastructure interrogé il y a un an.

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