© Belga Pictures

Deux étudiants vendent leur visage pour payer leurs études

Deux jeunes Britanniques se sont lancés dans une expérience de marketing hors du commun pour rembourser leur prêt étudiant. Ils ont décidé de transformer leur visage en encart publicitaire. Bradés à 1 livre au départ, ils vendent aujourd’hui leur visage jusqu’à 400 livres.

En Grande-Bretagne, les études supérieures coûtent très cher. Pour une année de médecine, un étudiant peut par exemple débourser jusqu’à 25.000 livres (30.000 euros), selon le site internet du British Council.

Les étudiants doivent donc emprunter aux banques, mais ont parfois du mal à rembourser. C’était le cas de deux diplômés de Cambridge, Ross Harper et Ed Moyes, qui doivent encore éponger 30.000 euros chacun. Pour s’en sortir, ils ont lancé leur propre business grâce à quelques pots de peinture, un site web et du culot.

Les deux amis ont eu l’idée de peindre des logos et messages publicitaires sur leurs visages contre une rémunération des entreprises. Depuis le 1er octobre, ils réussissent à « vendre » leur visage tous les jours.

Depuis, de grandes firmes comme Omega Window Films et Erst and Young ont fait appel à eux. Les deux étudiants vendaient leurs visages pour 1 livre (1.19 €) le premier jour et atteignent aujourd’hui 400 livres (534 €) par jour en réalisant des vidéos de défis insolites.

Pour renforcer leur « visage de marque », les deux étudiants ont créé un site aguicheur « Buy my face » (achète mon visage). Ils y postent leur visage peint en gros plan surplombé de « aujourd’hui ma tête a été vendue à… » suivi d’une accroche pour la marque en question. Des entreprises témoignent sur le site que lors des journées de parrainage, ils ont atteint des trafics records.

Dans le Huffington Post, Ross et Ed affirment avoir reçu des mails d’étudiants du monde entier qui souhaiteraient aussi faire de leurs visages des espaces publicitaires. Les deux acolytes souhaiteraient même se lancer dans le business international en mai.

« Le concept s’essouffle déjà »

Pour le Belge Alain Caviggia, Art Director pour l’agence interactive Emakina, « Buy my Face » possède les ingrédients pour créer le buzz sur le Web, mais ce n’est pas un modèle viable sur le long terme. « Même si le lancement est spectaculaire, ce phénomène de marketing viral est déjà en train de s’estomper, d’après les concepteurs eux-mêmes. » Pour preuve, les deux étudiants tentent d’entretenir ce buzz avec des vidéos de challenge type « Jackass ».

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« Je pense néanmoins que le concept arrivera en Belgique et que les agences vont s’en emparer pour les proposer aux annonceurs », ajoute-t-il. Voilà peut-être un job d’étudiant bien payé à saisir cet été !

Astrid Thins (stg)

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