© Thinkstock

Aux États-Unis, on préfère les chiens aux bébés

Stagiaire Le Vif

Il semblerait que de l’autre côté de l’Atlantique les petits chiens soient en train de reléguer les bébés au oubliettes.

Entre 2007 et 2013, le taux de natalité aux États-Unis a chuté de près de 10%. L’an dernier, les Américaines ont ainsi donné naissance à près de 400 000 bébés de moins qu’en 2007, une diminution qui s’observe toutefois exclusivement chez les femmes de 15 à 29 ans. Comme l’illustre ce graphique, issu d’un récent rapport du Département de la Santé des États-Unis, les jeunes Américaines semblent en effet de moins en moins disposées à pouponner.

Parallèlement à cela, l’adoption de petits chiens – c’est-à-dire, pesant maximum neuf kilos- a, elle, connu exactement le phénomène inverse : depuis 1999, l’acquisition des petites boules de poils n’a en effet fait qu’augmenter d’année en année. La population canine de petite taille des États-Unis a ainsi plus que doublé en l’espace de 15 ans et, selon les prévisions d’Euromonitor, cette tendance devrait continuer à progresser.

Ce recul de la natalité couplé à une augmentation importante du nombre de petits chiens adoptés est peut-être une coïncidence, mais il se peut aussi que les chiens aient purement et simplement remplacé les bébés, avance Damian Shore, analyste chez Euromonitor, ajoutant que la frange des 15-29 ans, celle qui fait aujourd’hui moins d’enfants, est aussi principalement celle qui adopte les chiens.

D’autre part, il semble que les maîtres aient tendance à traiter leurs chiens comme des enfants ; en témoignent les ventes de nourriture pour chiens de première qualité – et aussi la plus chère – aux États-Unis qui ont augmenté de 170% ces 15 dernières années et représentent aujourd’hui 57% du marché total des aliments pour chiens, les crèmes glacées ou les barres chocolatées pour chiens qui fleurissent sur les étagères des supermarchés, ou encore les destinations de vacances spécialement destinées aux personnes voyageant avec leur(s) compagnon(s) à quatre pattes.

Évidemment, cet engouement pour les petits chiens n’est pas seulement dû à une envie de remplacer les enfants, c’est aussi une question de mode et de style de vie : 80% des Américains vivent aujourd’hui en ville, où il est compliqué d’avoir de grands chiens, et le petit chien est devenu l’emblème par excellence du citadin branché actuel. Par ailleurs, les Américaines ont également tendance à se marier et à faire des enfants plus tard, et bichonner leur toutou(s) est peut-être une façon pour elles de se préparer à la maternité.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire