Napoléon en Russie © AFP

Un général de Napoléon sur le point d’être identifié?

Le Vif

Les archéologues qui pensent avoir découvert en Russie la dépouille d’un général français très apprécié de Napoléon, mort en 1812 pendant la campagne russe, ont demandé que des tests ADN soient menés en France pour l’identifier.

Charles Étienne Gudin de la Sablonnière a été fauché par un boulet de canon le 19 août 1812 lors de la bataille de Valoutina Gora, à 20 kilomètres à l’est de la ville russe de Smolensk (ouest). Amputé de la jambe gauche, il est mort à 44 ans trois jours plus tard mais sa tombe n’avait jamais été localisée.

Après plusieurs mois de recherches, une équipe d’archéologues montée à l’initiative de Pierre Malinowski, président de la Fondation franco-russe des initiatives historiques et ancien militaire proche de l’extrême-droite, a découvert début juillet des ossements présentant des blessures correspondant à celles du général Gudin.

Pour qu’il soit officiellement identifié, il faut maintenant que des analyses ADN soient réalisées en France, a déclaré jeudi Pierre Malinowski en marge d’une conférence de presse à la Société russe d’histoire militaire, impliquée dans les fouilles.

« Je leur ai demandé, et ils n’ont pas refusé, de prélever de l’ADN sur le corps, de le rapatrier en France à l’Institut médico-légal de Marseille (…) pour validation. On sortira le corps du frère du général et avec l’ADN nucléaire, on sera sûrs à 100% que c’est le général Gudin. On va le valider officiellement », a-t-il déclaré.

« Pour que ça soit validé à 100%, il faut que ça soit fait en France, pas en Russie », a-t-il ajouté, assurant n’avoir aucun doute sur les restes retrouvés: « Les études anthropologiques ont été faites, ça permet de connaître exactement les blessures du général, son âge, sa taille. »

Un descendant du général Gudin, Alberic d’Orléans, a été invité à Moscou où il a pu se recueillir devant la dépouille présumée de son aïeul. « Mon intime conviction est que c’est lui. Je ne vois pas qui ce serait amusé à changer les corps de place et à imiter les blessures qu’il a reçues au combat », a-t-il déclaré.

« Nous espérons bien qu’il pourra être accueilli en France avec les honneurs qu’il mérite », a ajouté M. d’Orléans. Comme Pierre Malinowski, il espére que le général Gudin, si l’identité est confirmée, soit enterré aux Invalides.

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