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SAPARMOURAT NIAZOV 1940 – 2006

Saparmourat Niazov incarne l’autoglorification poussée à l’extrême dans sa poursuite d’une identité propre pour le Turkménistan, pays faiblement peuplé.

Le culte extrême de la personnalité

Chef d’État depuis 1985. Se proclame indépendant de l’Union soviétique en 1991. Président à vie en 1999. Change son nom en Turkmenbasy,  » père de tous les Turkmènes « 

Décrit dans Ruhnama (« Livre de l’âme ») une version toute personnelle du Petit Livre rouge de Mao. Il suffirait de le lire trois fois pour accéder au ciel

Érige une statue de lui-même, recouverte d’or, de 12 mètres sur un trépied de 75 mètres de haut qui suit le cours du soleil

DIAGNOSTIC Orgueil démesuré

Niazov finance ses folies avec les revenus de ses champs pétroliers et gaziers. Derrière son culte excentrique se cache une soif de pouvoir. Les dissidents disparaissent des écrans radar ou sont jetés en prison. Il rebaptise des villes, des aéroports et même une météorite en leur donnant son propre nom. Le mois de janvier reçoit son nom, avril celui de sa mère. Il débarrasse le reste du calendrier de toute influence russe ou occidentale. Ses portraits officiels et ses statues sont omniprésents. Dans les mosquées, des extraits du Ruhnama sont lus aux fidèles. Les barbes sont prohibées car le fondamentalisme représente pour lui une menace personnelle. Il est interdit de fumer en public car il craint le cancer du poumon. Les chiens « puent terriblement » et, donc, disparaissent. Le play-back, le karaoké et le maquillage pour la télévision sont contraires à la nature du peuple. Chaque père de famille hisse et baisse le drapeau national au lever et au coucher du soleil. Aujourd’hui encore, la population célèbre sa  » fête du melon  » annuelle.

SAPARMOURAT NIAZOV 1940 - 2006
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