Usine Seveso à Rouen: 5.253 tonnes de produits chimiques ont été détruits dans l’incendie

Le Vif

Les autorités françaises ont annoncé mardi soir que 5.253 tonnes de produits chimiques avaient été détruites dans l’incendie d’une usine chimique à Rouen, dans le nord-ouest de la France, tandis que des manifestants accusaient l’Etat de « cacher la vérité » sur les conséquences de cet accident.

« La dangerosité dépend de la quantité présente, du devenir des molécules après avoir brûlé et de la manière dont on est exposé (contact cutané, inhalation, ingestion) », précisent des documents publiés par la préfecture de Seine-Maritime sur son site internet et qui accompagnent la liste des produits incendiés.

« Tous les produits ne sont pas dangereux », assurent ces documents.

La préfecture publie également les 479 fiches de sécurité qui « précisent les caractéristiques des produits et les risques associés, notamment en cas de combustion ».

Une campagne de prélèvements (air, eau, sols, aliments…), « engagée dès le début de l’accident » sera adaptée « et si nécessaire complétée afin de procéder à une évaluation quantitative des risques sanitaires qui se déroulera pendant plusieurs semaines », précise la préfecture. « En fonction des résultats de cette évaluation, une surveillance sanitaire adaptée sera mise en place », indique-t-elle.

Le Premier ministre Edouard Philippe avait promis la publication de cette liste de produits mardi après-midi devant l’Assemblée nationale.

Entretemps, à Rouen, quelque 2.000 personnes selon un syndicat et une source policière ont manifesté dans la soirée pour dénoncer le groupe chimique Lubrizol et l’attitude des pouvoirs publics soupçonnés de « cacher la vérité » sur les conséquences de l’incendie de l’usine jeudi dernier.

« Lubrizol coupable, l’Etat complice », scandaient notamment les manifestants

« On va demander au préfet une expertise indépendante, le recensement des populations et des travailleurs exposés, un registre des cancers parce qu’ils vont arriver les cancers. Vous sentez cette odeur qui descend à la tombée de la nuit? Quand il y a odeur il y a des composants » polluants, a lancé un syndicaliste face aux caméras.

Près d’une centaine de personnes se sont également rassemblées mardi soir devant la préfecture de Lille (nord) pour réclamer « toute la vérité ».

Malgré les propos rassurants du gouvernement, des habitants inquiets se plaignent toujours de nausées et de vomissements.

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