Andreas Treichl © Belga

Un grand banquier plaide pour l’ISF et les droits de succession

Le PDG de la banque autrichienne Erste Group, première capitalisation de la Bourse de Vienne, souhaite la réintroduction de l’impôt sur la fortune (ISF) et des droits de succession pour les plus riches dans son pays au nom de la lutte contre les privilèges acquis, rapporte mardi le quotidien Standard.

« Je suis partisan d’une société de la performance, et hériter n’est pas une performance », explique dans le journal Andreas Treichl, 66 ans, lui-même issu d’une lignée de grands banquiers viennois.

PDG de Erste Group depuis 2008 et ancien responsable des finances du parti conservateur ÖVP au pouvoir, il estime que les droits de succession accroissent la « mobilité » au sein de la société car « les enfants des plus riches doivent alors eux aussi travailler ».

Concernant l’ISF, un tel impôt pourrait selon lui permettre de diminuer la progressivité de l’impôt sur le revenu au bénéfice des classes moyennes. M. Treichl a toutefois insisté pour que le capital productif soit exclu de telles fiscalités.

L’Autriche a supprimé l’ISF en 1993 et les droits de succession en 2008.

L’organisation représentative des salariés d’Autriche Arbeiterkammer estime que la réintroduction de l’ISF à partir d’un million d’euros de capital rapporterait 5,7 milliards d’euros aux finances publiques de ce pays de 8,7 millions d’habitants.

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