Mardi 11 décembre sur le marché de Noël de Strasbourg. © Reuters

Strasbourg : « La motivation terroriste de l’acte n’est pas encore établie »

« La motivation terroriste » de l’attaque de Strasbourg, qui a fait deux morts et 14 blessés, « n’est pas encore établie » mercredi matin, a déclaré sur France Inter le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez, invitant à la « plus grande prudence » sur la qualification des faits. Selon les médias de l’Hexagone, l’auteur est Chérif C., né à Strasbourg et âgé de 29 ans.

L’assaillant, toujours recherché, est « un individu connu en droit commun pour beaucoup de délits autres que liés au terrorisme, il n’a même jamais été connu pour des délits liés au terrorisme », a précisé M. Nuñez, indiquant qu’il était suivi par les services de renseignements après la détection d' »une radicalisation dans sa pratique » religieuse mais qu’il n’avait « jamais (donné) de signe de passage à l’acte ».

Par ailleurs, le secrétaire d’État a confirmé qu’une opération avait été organisée mardi matin pour procéder à l’interpellation de l’auteur « dans une affaire de droit commun » mais que le suspect était absent. Le fait de savoir si cette opération a police a pu déclencher l’attaque est, selon lui, « une hypothèse parmi d’autres ».

Le dispositif Sentinelle sera amplifié dans les 24 heures, a encore assuré Laurent Nuñez.

Pas besoin de déclencher l’état d’urgence

« Je pense que nous pouvons être à la hauteur des événements sans pour autant déclencher l’état d’urgence », a déclaré la ministre de la Justice sur Public-Sénat. Ce régime d’exception avait notamment été mis en place après les attentats djihadistes de Paris en novembre 2015 (130 morts), puis avait été levé.

« Les lois adoptées récemment par notre gouvernement permettent de déployer un certain nombre de mesures qui nous ont permis d’éviter jusqu’à présent au moins six attentats », a souligné Mme Belloubet.

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