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Strasbourg: des centaines de personnes réunies en hommage aux victimes de l’attentat

Le Vif

Des centaines de personnes émues se sont réunies dimanche matin dans le centre de Strasbourg, pour rendre hommage aux victimes de l’attentat de mardi, qui a tué quatre personnes et en a blessé douze autres.

A partir de 10H30, une foule s’est rassemblée au pied du gigantesque sapin illuminé de la place Kléber, emblématique du marché de Noël de Strasbourg, où une petite scène a été installée.

La cérémonie, décidée et organisée par plusieurs associations de défense des droits de l’Homme, avec le soutien et l’aval de la mairie et de la préfecture, s’est ouverte sur un air de violoncelle, joué par un musicien alsacien.

« Strasbourg, notre ville ouverte, capitale des droits humains, a été touchée en plein coeur par le fanatisme (…) Nous refusons tout discours de haine pour lutter contre les forces obscures », a déclaré Christine Panzer, présidente de l’association ASTU (Actions citoyennes interculturelles) et organisatrice.

Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a estimé que « la présence samedi d’une foule extrêmement nombreuse dans les allées du marché de Noël a constitué une illustration de notre attachement à ce socle de valeurs sur lequel repose notre vivre-ensemble, que nous continuerons à défendre contre tous ceux qui veulent l’attaquer ».

Laura, 55 ans, habitante de Strasbourg, est venue « pour réagir, pour dire qu’on résiste, que ce sont nos valeurs qu’on défend, des valeurs d’inclusion et pas de rejet, ni de xénophobie ». Au bout de quelques mots, sa voix se serre et des larmes lui montent aux yeux.

Ce rassemblement, alternant chants, musique et lectures de texte, prévu pour durer une heure, devait se terminer par « une minute de bruit ». « Parce que le silence a pesé sur la ville pendant beaucoup de jours, un moment de bruit aussi pour marquer notre détermination à ne pas nous laisser aller, à résister, à affirmer que dans cette ville de Strasbourg les valeurs d’humanisme, de solidarité, de justice vont triompher », avait expliqué samedi à France 3 Alsace Christine Panzer.

Au milieu de la place, la statue du général Kléber a vu son socle devenir depuis plusieurs jours un mémorial improvisé empli de bougies, fleurs et messages aux victimes.

Mardi soir, Chérif Chekatt a pénétré dans le centre historique de Strasbourg, armé d’un pistolet et d’un couteau, et a attaqué des passants à plusieurs endroits, avant de parvenir à s’enfuir. Après 48 heures de traque, il a été tué par des policiers jeudi soir dans une rue du quartier du Neudorf, au sud du centre ville.

Le bilan provisoire de l’attentat est de quatre morts, une personne en état de mort cérébrale et onze blessés, dont certains encore dans un état grave.

AFP

Deux autres proches de Chérif Chekatt relâchés

Les gardes à vue de deux personnes proches de Chérif Chekatt, l’assaillant de l’attentat de Strasbourg, ont été levées, tandis qu’une autre se poursuivait dimanche pour un membre de son entourage, a annoncé le parquet de Paris.

Ces gardes à vue ont été levées dimanche « en l’absence d’éléments incriminants » les concernant à ce stade, a précisé le parquet. Celles de quatre membres de la famille avaient été levées samedi. Reste un membre de l’entourage de Chérif Chekatt, qui faisait partie des sept personnes interpellées après l’attentat mardi soir, et qui était toujours entendu dimanche par les services antiterroristes.

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