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Ryanair: direction et syndicats s’accordent pour respecter le droit du travail belge

La direction de Ryanair et les syndicats représentant les travailleurs basés en Belgique ont conclu jeudi une convention collective de travail qui respectera le droit du travail belge à partir du 31 janvier prochain, a fait savoir Didier Lebbe, secrétaire permanent bruxellois de la CNE.

Une période de transition sera dès lors en vigueur jusqu’à la fin du mois de janvier, indique M. Lebbe, qui précise que les syndicats ont dû réaliser quelques concessions. Quatre réunions avec la direction sont prévues d’ici la fin de l’année afin de « véritablement négocier », selon le syndicaliste. Les sous-traitants Crewlink et Workforce, avec lesquels la majorité du personnel de Ryanair active à Brussels Airport est sous contrat, participeront aux discussions, précisent les syndicats.

Il s’agit de la première CCT conclue par Ryanair en Belgique, et celle-ci a été signée conjointement par les pilotes et le personnel de cabine. Les autres accords noués sur le reste du continent l’ont toujours été séparément, selon Didier Lebbe.

« Accord historique »

« C’est vraiment un accord historique », se réjouit Hans Elsen, secrétaire LBC, le pendant néerlandophone de la CNE. « Nous pouvons maintenant commencer à négocier quant aux conditions de travail du personnel. »

La période de transition est censée donner du temps à la compagnie aérienne afin d’appliquer le droit belge à son personnel. La réunion, qui a duré trois heures, se tenait au cabinet d’avocats représentant la direction de Ryanair, situé à Diegem. La délégation syndicale, accompagnée des secrétaires permanents régionaux de la CNE, a notamment rencontré le directeur opérationnel de la compagnie, Peter Bellew. Hans Elsen précise que l’accord signé jeudi ne change rien aux actions en justice menées par des travailleurs à titre individuel contre la compagnie.

La semaine passée, plusieurs syndicats ont décidé de déposer un préavis de grève couvrant de possibles actions jusqu’à la fin de l’année. Celui-ci demeure en vigueur. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi Kris Peeters a réagi via Twitter à cette annonce. « La pression est récompensée. On veillera à (l’)application (de la convention) », a-t-il écrit, se disant par ailleurs « heureux » de la conclusion de cette CCT.

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