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Réforme des retraites en France : la réforme en Conseil des ministres, les opposants dans la rue

Les opposants à la réforme des retraites – plus d’1,3 million selon la CGT – ont à nouveau battu le pavé vendredi dans toute la France, pendant le gouvernement adoptait son projet de loi en Conseil des ministres.

Selon le ministère de l’Intérieur, les manifestations ont rassemblé 249.000 personnes en France, dont 31.000 à Paris. Selon la comptabilisation du cabinet Occurrence pour un collectif de médias dont l’AFP, 39.000 personnes ont défilé à Paris.

Selon la CGT le cortège parisien comptait de 350.000 à 400.000 personnes. Il a rallié dans le calme la place de la République à celle de la Concorde peu après 16H00. Ailleurs en France, plus de 127.000 manifestants étaient recensés dans l’après-midi par l’AFP dans une soixantaine de villes, selon un décompte effectué à partir des chiffres de la police et des préfectures.

Après plusieurs actions coup de poing dans les jours précédents, Emmanuel Macron a dénoncé « les actes de violence et la radicalité de certains blocages », appelant « à la plus grande fermeté à l’égard de leurs auteurs », selon des propos rapportés par Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres.

Une nouvelle coupure de courant a affecté 34.000 foyers à Périgueux (Dordogne) pendant une heure, selon la CGT Énergie et le réseau RTE. En Corse, la CGT a affirmé avoir basculé les compteurs en heures creuses.

« On pourrait dénoncer la violence de certains de ses propos », a réagi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, à propos des déclarations présidentielles. Il a réfuté tout « baroud d’honneur » au 51e jour d’une mobilisation entamée le 5 décembre.

« Ce mouvement reste massif, on a des taux de grève importants, il s’inscrit dans la durée », a affirmé Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, majoritaire dans l’Éducation.

Le taux de grévistes était de 7,98% dans la fonction publique d’État et de 11% dans l’Education nationale, selon le gouvernement, 40% selon les syndicats enseignants.

Une nouvelle journée interprofessionnelle a été décidée pour le 29 janvier après une réunion de l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse) vendredi. La CFE-CGC, qui souhaitait faire une « pause », ne s’y est pas associée. Des actions devraient également être organisées les 30 et 31.

L’exécutif s’en tient à son calendrier. Adoptés en Conseil des ministres, les deux projets de loi – l’un organique, l’autre ordinaire – visant à créer un « système universel » de retraite par points vont être transmis à l’Assemblée nationale pour un débat en séance publique à partir du 17 février en vue d’un premier vote début mars.

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