Mettre Notre-Dame « sous cloche » pose « un problème de faisabilité »

Le Vif

Mettre Notre-Dame « sous cloche », comme le réclament certains syndicats et associations pour prévenir tout risque de pollution au plomb, pose « un problème de faisabilité », a estimé mardi Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.

« On n’est pas contre » le confinement de la cathédrale, « c’est simplement un problème de faisabilité ». « Mettre une énorme cloche autour de Notre-Dame » afin « de créer une zone de dépression pour éviter l’exfiltration de poussière, chacun comprend que, du point de vue technique et financier, c’est une décision qui est incroyablement complexe à mettre en oeuvre », a déclaré M. Grégoire sur LCI, tout en répétant que le chantier de Notre-Dame relevait strictement de la compétence de l’Etat.

La mairie de Paris a, elle, la responsabilité de trois types d’établissements: les crèches, les écoles et les logements des assistantes maternelles. Elle a mis en ligne dès lundi soir de nouveaux résultats des prélèvements effectués dans ces lieux et a fait savoir qu’elle continuerait à le faire dès qu’elle en dispose, alors que d’autres établissements doivent encore être analysés d’ici la fin du mois.

L’incendie qui a en partie détruit la cathédrale le 15 avril a libéré sous formes de particules plusieurs centaines de tonnes de plomb contenues dans la charpente de la flèche et la toiture.

« Tous les tests que nous avons fait dans le rayon de 500 mètres autour de Notre-Dame sont négatifs, c’est-à-dire qu’il n’y a aucun danger », a indiqué mardi M. Grégoire. En revanche, trois écoles en dehors de ce périmètre « ont bipé » en présentant, dans leurs cours extérieures, des taux de plomb supérieurs à 1.000 microgrammes/m2. Ces écoles feront « l’objet d’un nettoiement approfondi » d’ici la rentrée, a-t-il insisté, et « n’ouvriront pas tant que nous n’atteignons pas la recommandation de l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui est de 1.000 microgrammes par m2. La maire de Paris ne prendra aucun risque ».

Lundi, syndicalistes CGT et membres d’associations, récemment constitués en collectif, ont demandé la mise sous cloche de Notre-Dame, se montrant particulièrement préoccupés de la santé des personnes étant intervenues à l’intérieur de la cathédrale après l’incendie ou travaillant aux alentours.

Suspendu fin juillet, le chantier de Notre-Dame doit reprendre progressivement à partir de la semaine du 12 août avec l’arrivée de nouvelles mesures de protection pour les salariés potentiellement exposés au plomb.

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