L'extrême droite française, le Rassemblement national (RN), a connu un revers inattendu lors de ce premier tour.

Marine Le Pen va remobiliser l’extrême droite française, avec en vue la présidentielle de 2022

Le Vif

La cheffe de l’extrême droite française et finaliste de la dernière présidentielle, Marine Le Pen, va tenter de remobiliser son parti dimanche après le revers subi lors des dernières élections régionales et en vue la présidentielle de 2022.

Le Rassemblement National (RN) réuni en congrès à Perpignan (sud-ouest) n’a remporté aucune région la semaine dernière, alors qu’il escomptait en gagner au moins une. Une contre-performance qui a provoqué quelques remous dans le parti, que va tenter d’apaiser Marine Le Pen.

« Rien n’est perdu, il y a encore un chemin » vers la victoire, a assuré dès samedi le numéro deux du parti Jordan Bardella, très applaudi. Mais « nous n’avons pas le droit de douter », a-t-il ajouté, alors que certains questionnent la stratégie de normalisation du parti.

Le RN, héritier du Front National (FN) du père de Mme Le Pen, Jean-Marie, est devenu depuis les années 1980 une force politique de plus en plus importante mais n’a jamais remporté de victoire majeure, notamment à cause de l’opposition soudée des autres partis politiques unis contre la ligne extrémiste du FN.

Depuis son accession à la tête du parti en 2011, Mme Le Pen a opéré une stratégie de dédiabolisation du parti. Depuis, il a remporté quelques victoires électorales et Mme Le Pen s’est qualifiée pour le deuxième tour de la présidentielle de 2017, perdue face à Emmanuel Macron.

D’après les sondages, elle devrait de nouveau se trouver au deuxième tour dans 10 mois en 2022, face à Emmanuel Macron. Mais le parti, qui malgré son poids important dans la vie politique n’a pas d’ancrage local profond, n’a pas brillé aux régionales. Et certains, dont Jean-Marie Le Pen, y voient un effet secondaire de cette stratégie de normalisation.

Sans concurrent, Mme Le Pen va être réélue à la tête du parti et va prononcer un discours à 13H00 GMT. Elle devrait reprendre des thèmes fondamentaux –et mobilisateurs– de son parti, comme l’immigration.

Mais elle réaffirmera aussi sa ligne « d’ouverture » à des personnalités extérieures au parti.

« On ne va pas revenir au Front national » et « nous avons encore besoin d’aller chercher du monde » pour « ouvrir et pas rétrécir », insiste le porte-parole Sébastien Chenu.

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