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Les gilets jaunes, mouvement « devenu le fait d’agitateurs » voulant « renverser le gouvernement »

Le Vif

Le mouvement des « gilets jaunes », « pour ceux qui restent encore mobilisés, est devenu le fait d’agitateurs qui veulent l’insurrection et, au fond, renverser le gouvernement », a estimé vendredi Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement.

Mais celui-ci est « prêt à discuter avec des gens sincères qui ne font pas d’instrumentalisation politique de la difficulté que connaissent nos concitoyens », a-t-il ajouté à la sortie du premier Conseil des ministres de l’année.

Après les « réponses concrètes et rapides » apportées par l’exécutif aux revendications sur le pouvoir d’achat, « ceux qui restent mobilisés » sont désormais engagés « dans un combat politique pour contester la légitimité du gouvernement et du président de la République », a déploré M. Griveaux.

Il a souligné qu’ils « ne veulent pas participer au +grand débat national+ », appelant les Français au contraire à « y participer activement et à faire entendre leur voix ».

Interrogé pour savoir si la fermeté à l’égard des « gilets jaunes » toujours mobilisés ne risquait pas de radicaliser le mouvement, il a répondu: « La loi, rien que la loi, toute la loi, et si certains ont des problèmes avec le respect de la loi, ce sont effectivement les personnes les plus radicalisées », a-t-il souligné, évoquant « quelques-uns qui sont habitués des plateaux télés ».

« Eux sont dans un combat politique. Ceux-là, qu’ils soient certains d’une chose: force restera à la loi », a-t-il insisté, soulignant la difficulté de dialoguer avec ces personnes.

Quant à Éric Drouet, médiatique et controversé « gilet jaune » interpellé mercredi soir près des Champs-Élysées, Benjamin Griveaux a estimé qu' »il n’est pas au-dessus des lois ».

Emmanuel Macron est en outre revenu lors du conseil des ministres sur le « tryptique » de ses voeux du 31 décembre: « vérité, dignité et espoir » et « a fait le constat que nous avons pris le bon chemin », a rapporté M. Griveaux.

Et si des « éléments peuvent légitimement nous être reprochés », « nous devons aller sans doute encore plus loin dans le changement, être encore plus radicaux dans nos méthodes, nos manières de faire, dans notre style », pour « aller au bout de l’envie de changement des Français, car c’est cette envie qui nous a portés au pouvoir ».

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