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Les Européens prêts à sceller un divorce historique avec le Royaume-Uni

Les dirigeants des pays européens se retrouvent dimanche à Bruxelles lors d’un sommet spécial pour approuver un accord historique sur le retrait britannique de l’UE. Ce « traité de retrait » inédit, négocié dans la douleur pendant 17 mois entre Londres et Bruxelles, devra toutefois encore passer l’épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle du parlement britannique avant d’entrer en vigueur le 29 mars 2019.

« Il s’agit d’un accord pour un avenir meilleur, qui nous permet de saisir les opportunités qui nous attendent », a plaidé dans un texte publié dimanche la Première ministre britannique Theresa May, arrivée dès samedi soir à Bruxelles. L’accord de retrait règle notamment la question de la facture que devra payer Londres à l’UE, sans la chiffrer, et prévoit une solution controversée pour éviter en dernier recours le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord. Cela va faire de l’Irlande du Nord « une colonie économique de l’UE », a une nouvelle fois fustigé depuis Belfast samedi l’ex-ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, donnant un aperçu des moments difficiles qui attendent Theresa May pour défendre l’accord au Royaume-Uni.

Le sommet, menacé par un bras de fer sur l’avenir de Gibraltar réglé à la dernière minute, verra d’abord les dirigeants des pays de l’UE se réunir à 27 en matinée, sans le Royaume-Uni, pour approuver le traité de divorce, un pavé de près de 600 pages. Ils approuveront également une « déclaration politique », jointe au traité, pour ébaucher la future relation « ambitieuse » qu’espèrent nouer les deux parties à l’avenir, avant que Mme May ne se joigne à eux pour marquer symboliquement leur accord à tous.

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