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Le Brexit, un « vaccin contre la propagande anti-européenne »

Le Brexit a été « un vaccin contre la propagande et la désinformation anti-européenne » pour les élections européennes du 23 au 26 mai, a affirmé à Bruxelles le président du conseil européen Donald Tusk.

« Lorsque les Européens voient ce que le Brexit signifie dans la pratique, ils en tirent des conclusions », a soutenu M. Tusk à l’issue d’un sommet européen extraordinaire consacré aux nominations des nouveaux présidents des institutions européennes.

« La grande majorité des électeurs a voté pour une Union européenne plus efficace, plus forte et plus unie et a rejeté ceux qui veulent l’affaiblir. C’est un signal puissant », a-t-il souligné.

« En fait, à mesure que les gens sont devenus plus pro-européens, certains grands partis eurosceptiques ont abandonné les slogans anti-européens et se sont présentés comme des réformateurs de l’UE. Il s’agit là d’une évolution positive », a-t-il ajouté. « Je ne doute pas que l’une des raisons pour lesquelles les citoyens du continent ont voté en faveur de la majorité pro-européenne soit le Brexit », a-t-il affirmé.

« Le Brexit a été un vaccin contre la propagande et les fausses nouvelles anti-européennes », a-t-il conclu. Au Royaume-Uni, néanmoins, le Parti du Brexit du député européen Nigel Farage est sorti grand vainqueur des européennes.

« Personne n’a tenté d’aborder le Brexit au cours de la réunion », a assuré Donald Tusk. « Nous aurons l’occasion de le faire après le sommet européen de juin ».

« Il était naturel que Theresa May soit présente à cette réunion. Elle est toujours Premier ministre et le Royaume-Uni est toujours membre de l’Union européenne », a-t-il précisé.

Usée par l’interminable casse-tête du Brexit qu’elle a échoué à mettre en oeuvre, Theresa May a annoncé sa décision de démissionner de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur — et donc de cheffe du gouvernement — le 7 juin.

Le rejet de l’accord de divorce par les députés britanniques a contraint Theresa May à repousser le Brexit au 31 octobre au plus tard, alors qu’il était initialement prévu le 29 mars, et à organiser les élections européennes en catastrophe.

Les dirigeants de l’Union européenne ont averti qu’ils n’accepteraient pas de renégocier l’accord de divorce avec le successeur de Theresa May.

Donald Tusk a refusé de répondre aux questions sur la possibilité d’un nouveau report de la date de sortie après le 31 octobre.

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