© BELGA/Gérard Gaudin

La Belgique sur la touche pour le projet d’avion de combat franco-allemand rejoint par l’Espagne

Le Vif

L’Espagne va se joindre au projet d’avion de combat franco-allemand de nouvelle génération destiné à remplacer l’Eurofighter et le Rafale et auquel la Belgique espère aussi participer, a annoncé lundi à Madrid le ministère de la Défense.

La ministre de la Défense, Margarita Robles, signera une lettre d’intention en ce sens avec ses homologues français et allemand jeudi en marge d’une réunion de l’Otan à Bruxelles, a indiqué un porte-parole.

Le projet franco-allemand lancé en juillet 2017 est connu comme le système d’avion de combat du futur (SCAF, en anglais « Future Combat Air System », FCAS) et doit associer avion de combat de nouvelle génération, drones, futurs missiles de croisière et drones évoluant en essaim.

Le nouvel avion de combat est appelé à remplacer dans les années 2040 l’Eurofighter assemblé en Allemagne, au Royaume Uni, en Espagne et en Italie, et le Rafale français. Il devra faire face au F-35 Lightning américain ou à son successeur.

Un premier contrat de 65 millions d’euros a été confié début février à Dassault Aviation et Airbus pour définir l’architecture de ce système.

L’Espagne, où sont assemblés les avions de transport militaire d’Airbus, avait envoyé une lettre à Paris et Berlin en décembre dernier pour demander à être associée au projet. Le ministère de la Défense évalue le coût d’entrée dans le projet à 25 millions d’euros sur deux ans.

Le Scaf a un rival, le projet britannique Tempest, confié à BAE Systems, et auquel se sont associés l’Italie et les Pays-Bas.

Dans un communiqué diffusé en décembre, le ministère espagnol de la Défense se disait cependant « convaincu que les deux programmes finir(aient) par fusionner, vu l’immense investissement qu’exige leur développement ».

Le programme SCAF intéresse fortement la Belgique qui a réservé plus de plus 369 millions d’euros pour y participer, une sommer provenant de la réduction du prix d’achat des 34 F-35 commandés fin octobre aux Etats-Unis. Mais le gouvernement belge fait face aux réticences de l’Elysée et n’a plus guère avancé sur ce dossier depuis qu’il est démissionnaire et en affaires courantes, a indiqué un spécialiste du dossier à l’agence Belga.

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