David Sassoli © Belgaimage

L’Italien David Sassoli (S&D) élu président du Parlement européen

L’eurodéputé italien David Sassoli a été élu président du Parlement européen dès le deuxième tour, mercredi à Strasbourg, en réunissant sur son nom 345 des 667 votes valides.

Membre du parti démocrate italien (centre-gauche) et du groupe des socialistes et des sociaux démocrates S&D à l’Europe, il succède au perchoir de l’hémicycle à son compatriote conservateur Antonio Tajani (PPE). Âgé de 63 ans, M. Sassoli siège Parlement européen depuis 2009. Ancien journaliste de télévision en Italie, il était l’un des vice-présidents du Parlement européen au cours de la dernière législature.

M. Sassoli s’est imposé en devançant nettement l’eurosceptique tchèque Jan Zahradil (160 voix), l’écologiste allemande Ska Keller (119 voix) et la candidate espagnole d’extrême-gauche Sira Rego (42 voix). « Si vous me donnez votre confiance, on se battra ensemble pour un Parlement moderne, plus transparent, éco-durable et accessible aux citoyens », avait promis le candidat italien aux parlementaires peu avant le premier tour de vote.

Les libéraux centristes de Renew Europe (RE) et les chrétiens-démocrates du Parti Populaire européen (PPE) n’avaient pas présenté de candidats à cette élection. Ces deux groupes ont vraisemblablement soutenu le compromis élaboré la veille par le Conseil européen, le cénacle rassemblant les chefs d’Etats et de gouvernement de l’UE. Dans le cadre d’une répartition des hautes fonctions européennes, le Conseil avait en effet préconisé un partage de la présidence du Parlement entre les sociaux-démocrates du S&D et les conservateurs du PPE lors de la législature 2019-2024. Bien qu’il ait plaidé pour que le président soit issu d’Europe centrale ou orientale afin de préserver un équilibre géographique aux grands postes de l’UE, le Conseil n’a pas été suivi sur ce point par les eurodéputés.

Parfois cité ces dernières semaines comme un éventuel prétendant au perchoir, le Belge Guy Verhofstadt (RE) n’était finalement pas candidat. L’accord scellé la veille, avec l’accession du libéral belge Charles Michel à la présidence du Conseil européen, avait réduit à néant ses chances d’obtenir la présidence de l’hémicycle.

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