Italie: reprise des négociations entre le Mouvement 5 Etoiles et le Parti démocrate après des tensions

Le Vif

Les négociations entre le Mouvement 5 Etoiles (antisystème) et le Parti démocrate (centre-gauche) ont repris samedi, après une séquence tendue qui menaçait de tuer dans l’oeuf la coalition aspirant à gouverner l’Italie.

Les partis autrefois ennemis, qui ont décidé de gouverner ensemble pour éviter des élections anticipées, se sont montrés optimistes après des discussions sur la politique à mener, en présence du chef du gouvernement désigné Giuseppe Conte.

« Nous avons fait quelques pas en avant », a estimé le chef du groupe du Parti démocrate (PD) à la Chambre des députés, Graziano Delrio. Il a annoncé la suite des discussions avec le Mouvement 5 Etoiles (M5S) pour samedi après-midi.

M. Conte a été désigné jeudi par le président Sergio Mattarella pour essayer de construire une nouvelle équipe gouvernementale M5S-PD, après la chute le 8 août de la coalition populiste qui dirigeait l’Italie.

Vendredi, le M5S, qui compte beaucoup plus de sièges au Parlement que son nouvel allié, avait menacé de rompre l’accord conclu mercredi si le PD n’acceptait pas de réaliser des points clés de son programme.

Le chef du M5S, Luigi di Maio, avait évoqué un retour aux urnes en cas de désaccord, semant l’inquiétude sur les marchés et irritant le Parti démocrate.

« Nous verrons dans les heures qui viennent » mais les discussions préliminaires se sont bien passées, a déclaré samedi aux journalistes le chef du M5S au Sénat, Stefano Patuanelli.

Le chef du groupe du M5S à la Chambre des députés, Francesco D’Uva, a balayé les informations de presse faisant état du mécontentement de certains députés après l’ultimatum lancé vendredi par M. Di Maio. « Je n’ai entendu aucune pleurnicherie », a-t-il dit.

Le 8 août, le ministre de l’Intérieur d’extrême droite Matteo Salvini avait fait éclater la coalition formée par la Ligue qu’il dirige et le M5S.

L’alliance entre le PD et le M5S écarterait l’extrême-droite du pouvoir, tandis qu’un retour aux urnes favoriserait les partis anti-immigration comme la Ligue ou Frères d’Italie.

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