L'Allemande Frauke Petry (à l'époque leader de l'Alternative pour l'Allemagne), l'Italien Matteo Salvini, le Néerlandais Geert Wilders et la Française Marine Le Pen : le front des dirigeants des partis populistes et d'extrême droite contre le camp des progressistes

Il n’y aura pas de groupe eurosceptique au parlement européen

Le Vif

La tentative du chef de file de la Lega, le vice-premier ministre italien Matteo Salvini, de constituer un groupe eurosceptique au parlement européen a définitivement échoué.

Tant le Brexit Party de Nigel Farage que les conservateurs polonais du parti gouvernemental PiS ont fait savoir mercredi qu’ils rejetaient l’initiative. Les Polonais de PiS ont invoqué l’inclination pro-russe de Matteo Salvini pour justifier leur refus.

Actuellement, la droite et l’extrême-droite européenne, les eurosceptiques et les anti-Européens sont répartis dans trois groupes différents. L’extrême-droite européenne, constituée de la Lega, du Vlaams Belang, du Rassemblement National, du PVV néerlandais et du FPÖ autrichien se retrouvent dans le groupe Europe des Nations et des Libertés. Le parti pro-Brexit et le Mouvement italien des Cinq étoiles composent le Groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe. Enfin, les Polonais du PiS et les Tories britanniques forment le Groupe des Conservateurs et Réformistes européens, auquel appartient également la N-VA.

L’ambition de Matteo Salvini était de réunir un maximum de forces dans un grand groupe eurosceptique. Mais sur la radio polonaise, l’homme fort du PiS, Jaroslaw Kaczynski, a définitivement rejeté la proposition mercredi, arguant du fait que la Lega mais également le Rassemblement National et l’Alternative für Deutschland (AfD) affichaient des positions pro-russes inacceptables pour les Polonais. Le parti gouvernemental redoute les ambitions expansionnistes de la Russie en Ukraine et ailleurs dans l’est de l’Europe. Les observateurs s’attendent à ce que le PiS se maintienne au sein du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens, dont ils pourraient reprendre la présidence après la débâcle des Tories.

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