© AFP/Zakaria Abdelkafi

France: plan d’action pour les villes victimes des « gilets jaunes »

Le Vif

Le gouvernement français a promis mercredi un plan d’action pour les villes qui ont subi des dégradations liées aux défilés des « gilets jaunes » depuis la mi-novembre.

« Nous avons décidé de travailler à un plan d’action global (…) qui tiendra compte de l’impact de ces manifestations sur le budget des villes et apportera aussi les réponses sécuritaires nécessaires », a déclaré le ministre de l’Economie Bruno Le Maire à l’issue d’une réunion avec des maires de plusieurs grandes villes. Un groupe de travail a été mis en place et le ministre reverra « sous 15 jours les représentants des communes pour refaire le point avec elles », a-t-il indiqué. Il a souhaité qu’un plan d’action soit « mis en oeuvre le plus rapidement possible ». Après les élus, les représentants des artisans et commerçants devaient être reçus à leur tour au ministère de l’Economie.

Le chômage partiel dû au mouvement des « gilets jaunes », qui protestent contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, bloquant parfois l’accès aux villes ou aux commerces, a concerné quelque 72.600 salariés dans près de 5.000 entreprises, selon le ministère. Et selon le président de l’association des grandes villes et maire de Toulouse (sud-ouest), Jean-Luc Moudenc, certaines « entreprises travaillent maintenant sur des scénarios de licenciement ».

Les maires souhaitent une « prise en charge totale ou partielle » des frais dus aux dégradations et des pertes de recettes pour les entreprises un total atteignant selon eux « une trentaine de millions d’euros ». La facture s’élève à plus de 15 millions pour Paris, plus de 4 millions pour Toulouse et plus de 2 millions pour la ville de Bordeaux (sud-ouest), selon le président de l’Association des maires de France François Baroin.

Sur la base des informations fournies par les élus locaux, le ministre de l’Economie a évoqué des « pertes de chiffres d’affaires de moins 20% à moins 40% pour les commerçants et parfois moins 60% pour les commerces de centre-ville » obligés de baisser le rideau le samedi, jour de shopping, en raison des manifestations parfois émaillées de violences. Le ministre de l’Economie a d’ailleurs déploré que ces manifestations « se traduisent par le retour d’actes antisémites, d’atteintes à des symboles sacrés » et « par des dégradations de commerces, des pillages » et à « tout ce qui représente la République et la démocratie ».

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