Eric Zemmour © belga

Eric Zemmour a choisi « Reconquête » comme nom de parti

Le Vif

Le candidat d’extrême droite à la présidentielle, Eric Zemmour, a choisi « Reconquête » comme nom pour son parti, rapportent dimanche des médias français.

L’ancien polémiste et éditorialiste télévisuel de 63 ans a réuni dans l’après-midi ses troupes à Villepinte, au nord de Paris, derrière son nouveau slogan « Impossible n’est pas français », expression attribuée à Napoléon, assortie d’un rameau d’olivier.

Eric Zemmour s’est jeté dans la course à la présidentielle après des mois de faux suspense, affirmant vouloir « sauver la France » et ses valeurs menacées, selon lui, par l’immigration et l’islam.

Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche en région parisienne pour le premier meeting du candidat.

L’ambiance s’électrisait au fur et à mesure de l’attente de son arrivée dans l’immense hall du Parc des expositions de Villepinte.

« Vous êtes 15.000 aujourd’hui! 15.000 Français qui ont bravé le politiquement correct, les menaces de l’extrême gauche et la haine des médias », a lancé l’ancien polémiste à ses partisans surexcités, qui brandissaient des drapeaux français et hurlaient « Zemmour président! ».

« L’enjeu est immense, si je gagne, ce sera le début de la reconquête du plus beau pays du monde », a promis le candidat, qui bâti tout son discours depuis des mois sur le rejet de l’immigration et de l’islam, menaçant selon lui « un peuple français qui est là depuis 1.000 ans et qui veut rester maître chez lui ».

« On est chez nous! On est chez nous! », a scandé la foule.

« Vous avez entendu dire que j’étais un fasciste, un raciste, un misogyne », a lancé Eric Zemmour, condamné à deux reprises pour provocation à la haine raciale, avant de se présenter comme une personnalité poursuivie par une « meute de politiques, de journalistes et de jihadistes ».

Le candidat a fait, avec plus d’une heure de retard, une entrée triomphale au son d’une musique aux accents grandiloquents.

Des bousculades se sont produites dans le hall du Parc des expositions de Villepinte, à son arrivée.

Avant son entrée, des journalistes d’une émission télévisée connue pour son ton acerbe et ironique avaient été hués et mis un moment à l’abri par la sécurité.

Initialement prévu dans une salle parisienne, le rassemblement a été déplacé à Villepinte en raison de « l’engouement » mais aussi pour des raisons de sécurité, une manifestation d’antifascistes ayant été prévue dans Paris.

Un important dispositif de sécurité a été déployé aux abords du lieu du meeting, et plus d’une centaine de manifestants anti-Zemmour, protestant contre « le racisme, le négationnisme, l’homophobie » du candidat ont été dispersés par les forces de l’ordre.

Plus tôt, une manifestation à Paris contre le candidat d’extrême droite a réuni 2.200 personnes, selon la police, 10.000 selon les organisateurs (une cinquantaine de syndicats, partis et associations).

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