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Charles Michel veut une Union européenne économiquement verte et plus sûre d’elle

L’Union européenne doit devenir le leader mondial de l’économie verte et se montrer plus sûre d’elle sur la scène internationale, a affirmé vendredi Charles Michel en recevant symboliquement la présidence du Conseil européen des mains de son prédécesseur Donald Tusk.

« Je veux que l’Europe devienne le leader mondial de l’économie verte, avec des emplois, de l’innovation et une haute qualité de vie », a affirmé l’ancien Premier ministre belge devant le personnel du Conseil. Il a rappelé que la jeunesse avait « lancé un appel à nos consciences ». « Nous devons saisir cette opportunité ».

M. Michel s’inscrit ainsi sur la même ligne que la prochaine présidente de la Commission Ursula von der Leyen, dont la première priorité est un « green deal » (pacte vert) ambitionnant la neutralité climatique en 2050. Un poignée de pays d’Europe de l’Est très dépendants du charbon contestent toutefois toujours cet objectif.

Dans un discours volontariste, celui qui devient le premier libéral à endosser la présidence du cercle des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union a martelé la nécessité pour l’Europe de prendre davantage de place sur la scène mondiale.

« L’Europe doit être plus confiante en elle vis-à-vis du monde; nous devons élever la voix pour nos convictions et nos valeurs. Avec 500 millions de citoyens, des démocraties solides, des économies robustes et un monde académique riche de grands esprits, nous avons tant de raisons d’être confiants, sûrs de nous et assertifs », a-t-il affirmé, alors que l’Europe est confrontée à une faiblesse persistante de sa croissance économique et tente de ramener dans le rang plusieurs Etats membres tentés par des dérives vis-à-vis de l’Etat de droit.

Charles Michel a appelé l’Union à ne pas rester en retrait des débats les plus critiques. « L’UE doit être à la table de ces discussions difficiles, afin d’influencer les événements mondiaux et défendre nos intérêts. Nous devons en faire davantage pour assurer notre défense commune, notre sécurité et garantir nos droits et libertés », a-t-il ajouté.

Comme il se doit, la passation de pouvoirs s’est déroulée dans une atmosphère bon enfant. Donald Tusk a estimé que le scénario de son mandat était digne d’un scénario d’Alfred Hitchcock, rappelant les crises grecque, migratoire, ukrainienne, les attaques terroriste ou encore le Brexit. « Certains y ajoutent le rôle des deux Donalds, celui de Washington et celui de Bruxelles… », a glissé malicieusement le Polonais.

Lui qui avait déjà reçu son mandat d’un autre Belge – Herman Van Rompuy – il y cinq ans a souri en affirmant que la gestion du Conseil était devenue une question intérieure belgo-polonaise. « Je ne vois pas de raison de changer cela ». Plus sérieusement, il a particulièrement insisté sur la nécessité de maintenir l’unité entre les États membres, tâche primordiale d’un président du Conseil.

Évoquant sur le ton de l’humour les tweets de M. Tusk qui ont souvent fait beaucoup de bruit, Charles Michel a assuré qu’il serait « peut-être plus prudent » avec cette manière de communiquer, « au moins au début ». Mais il a garanti qu’il n’hésiterait pas à s’exprimer chaque fois que ce sera nécessaire. « Vous pouvez compter sur moi pour être au service de tous les citoyens européens », a-t-il conclu.

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