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Charles Michel : « On ne peut pas reprocher tout et son contraire à l’UE »

Charles Michel reconnaît que les Etats membres de l’UE ont été surpris par le caractère exceptionnel de cette crise.

« Si je regarde la situation dans beaucoup d’Etats-membres, aujourd’hui par comparaison à ce qui était le sentiment général il y a deux ou trois semaines, on n’est pas dans le même monde« , décrit Charles Michel (MR) président du Conseil européen, dans Le Soir et De Standaard.

« Ces deux dernières semaines, il y a eu une prise de conscience plus générale du fait que cette crise était exceptionnelle. Depuis, au plus haut niveau (…) en quelques jours, on a réussi à faire des progrès très substantiels dans l’harmonisation des mesures pour faire reculer cette menace, mais aussi dans la mobilisation pour la recherche et la question des frontières (extérieures et intérieures de l’UE, NDLR) qui, est toujours un sujet difficile ».

Il poursuit en indiquant que « les différentes mesures peuvent être encouragées sur le plan européen, l’UE peut prendre des décisions sur les matières économiques et sur la recherche, mais il n’en reste pas moins qu’il y a 27 gouvernements avec 27 Parlements, qui ont la souveraineté de prendre des mesures« .

« On ne peut pas reprocher à l’Europe tout et son contraire. Lui reprocher de ne pas prendre des décisions centralisées et immédiates et en même temps dire qu’elles seraient une perte de souveraineté pour les Etats », pointe-t-il.

Economiquement parlant, Charles Michel admet qu' »on a tous été collectivement, il y a quelques semaines, très, très surpris par ce à quoi nous étions confrontés« .

Interrogé sur la posture de l’UE face à cette crise, comparée à la dernière crise financière, le libéral estime « qu’on a tous appris des leçons de la crise de 2010-2011 » et sentir « une volonté plus forte de travailler ensemble« .

« Aucun Etat n’imagine s’en sortir seul. On va s’en sortir ensemble sur le plan sanitaire mais aussi social », conclut-il.

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