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« C’est le seul accord possible », lance Juncker aux députés britanniques

L’accord sur le Brexit approuvé dimanche par les Vingt-sept lors d’un sommet extraordinaire à Bruxelles est « le meilleur et le seul accord possible », a averti le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à l’adresse des députés britanniques qui doivent désormais le ratifier.

« J’invite la Chambre des Communes (le parlement britannique, NDLR) à tenir compte de cette réalité: c’est le seul accord possible », a insisté M. Juncker, encadré par le président du Conseil européen Donald Tusk et le négociateur en chef du Brexit pour la Commission européenne, Michel Barnier, à l’issue du sommet.

Maintenant que l’accord sur le Brexit et la déclaration sur la relation future entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ont été approuvés par le gouvernement britannique ainsi que par les gouvernements des Vingt-sept autres États de l’Union, tous les yeux se tournent vers Westminster, où la Première ministre Theresa May n’est pas sûre de disposer d’une majorité parlementaire pour le ratifier.

La perspective d’un « no-deal » – un retrait du Royaume-Uni le 29 mars 2019 sans accord négocié avec le reste de l’Union – persiste donc, aux dépens des intérêts des deux parties, raison pour laquelle M. Juncker met tout son poids dans l’accord existant. Le parlement britannique devrait se prononcer sur le Brexit avant la pause parlementaire du 21 décembre, selon les souhaits de Mme May.

L’accord conclu est « le seul possible », martèle Theresa May

L’accord conclu sur le Brexit est dans « l’intérêt national » du Royaume-Uni et « le seul possible », a martelé dimanche la Première ministre britannique, après l’approbation de ce texte par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE.

« Cet accord est le résultat de négociations difficiles. Il est le meilleur et le seul possible », a insisté Mme May, affirmant qu’elle ferait son maximum pour que le parlement britannique l’approuve. « Les citoyens ont voté pour le Brexit et les responsables politiques doivent maintenant l’exécuter », a répété la cheffe du gouvernement britannique, affirmant que son pays pourrait reprendre le contrôle de ses frontières, de son argent et de sa justice grâce à cet accord.

Selon une source européenne, cette dernière a reconnu devant ses interlocuteurs européens qu’elle ne disposait pas d’une majorité au parlement britannique à ce stade pour obtenir un vote positif. Mais elle aurait ajouté, selon cette même source, qu’elle comptait convaincre les députés de son parti en les prévenant que la moitié d’entre eux perdraient leurs sièges lors des élections qui suivraient un vote négatif. Si le vote est positif, il restera encore à son gouvernement à présenter un projet de loi de retrait et de mise en oeuvre du Brexit, synonyme de nouveaux débats enflammés.

Viendra ensuite le vote du Parlement européen attendu en février, voire en mars, après quoi le traité de retrait doit encore être approuvé formellement par le Conseil de l’Union européenne, statuant à la majorité qualifiée. Si tous les feux passent au vert, les négociations sur un accord commercial entre Londres et l’UE débuteront après le 29 mars.

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