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Brest: Une nouvelle campagne pour retrouver la célèbre épave de La Cordelière

Le Vif

L’André Malraux, navire amiral de l’archéologie sous-marine française, a repris cette semaine ses recherches dans la rade de Brest, dans l’ouest de la France, pour tenter de retrouver la Cordelière et le Regent, fleurons des flottes bretonne et anglaise, coulés en 1512 lors d’une sanglante bataille.

Une première campagne, menée en juin et juillet 2018, avait permis de recueillir des milliers de données électroniques, ainsi que de repérer de nombreux vestiges dont l’épave d’un bateau de commerce, contemporain de la Cordelière et du Regent, baptisée « Sud Minou 1 », en référence au phare du même nom non loin duquel elle a été localisée.

Depuis lundi et jusqu’au 14 juin, une deuxième campagne est menée sur une zone de 27 km2, dont une aire de 10 km2 à haute probabilité, ont annoncé mardi les porteurs de ce projet lancé en 2018 pour trois ans, qui réunit la région Bretagne et le Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm).

La campagne reprendra ensuite du 24 au 28 juin pour se focaliser plus particulièrement sur l’épave « Sud Minou 1 », qui repose par 50 mètres de fond, en déployant des systèmes « robotiques inédits particulièrement performants », selon les porteurs du projet.

De premières recherches avaient été menées entre 1996 et 2001 mais ni la Cordelière, puissante nef de 40 mètres de long et armée de 200 canons, ni le Regent, fleuron de la flotte anglaise, n’avaient été retrouvés.

Commandée par le capitaine Hervé de Portzmoguer, fidèle serviteur de la duchesse Anne de Bretagne, la Cordelière avait fait face, dans un violent combat le 10 août 1512 à une véritable armada envoyée à la surprise générale par le roi Henri VIII.

Abordage, tirs, explosions et voiles en flammes : la Cordelière et le Regent avaient fini par sombrer, emportant avec eux plus de 1.500 hommes et tout un pan de l’histoire maritime de la fin du XVe siècle et du début du XVIe.

« Ce projet est absolument pilote pour l’archéologie sous-marine française et au-delà », a assuré lors d’une conférence de presse Michel L’Hour, directeur du Drassm, soulignant son aspect pluridisciplinaire. Quels que soient ses résultats, le projet permettra de faire « des pas de géant dans le domaine de l’archéologie sous-marine », a-t-il assuré.

Parallèlement à cette nouvelle campagne, se tiendra du 17 au 19 juin à Brest une conférence internationale de l’Unesco sur le patrimoine culturel subaquatique, un bien unique et précieux, mais fragile car souvent victime de pillages et destructions.

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