A Budapest, Marine Le Pen soutient Orban et critique l'UE. © BELGAIMAGE

A Budapest, Marine Le Pen soutient Orban et critique l’UE

Le Vif

Marine Le Pen, en visite à Budapest, a vivement critiqué la « brutalité idéologique » de l’Union européenne et apporté son soutien au dirigeant ultraconservateur hongrois Viktor Orban qui l’a reçue mardi.

« La Hongrie de 2021, sous votre conduite, se place une nouvelle fois à la pointe du combat pour la liberté des peuples », a déclaré la candidate à la présidence française lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre hongrois.

« En ce mois d’octobre, le moment comme les circonstances ne peuvent que nous inspirer une pensée émue pour les héros du soulèvement de 1956 », a-t-elle souligné en référence à la révolte contre le régime communiste de l’époque soutenu par l’Union soviétique.

Saluant le « courage » et la « détermination » du Premier ministre hongrois, elle a pris « l’engagement », si elle est élue chef de l’Etat l’an prochain, de lui « apporter le soutien de la France et de son peuple pour réorienter une Union européenne dont la brutalité idéologique attente à l’idée même de souveraineté ».

Mme Le Pen a refusé de critiquer la récente loi hongroise anti-LGBT+, au centre d’un bras de fer juridique avec Bruxelles: « comme je suis fondamentalement attachée à la souveraineté de chacune des nations, il ne me viendrait pas à l’esprit de venir donner des leçons au peuple hongrois », a-t-elle lancé.

Critiquant un « pouvoir centralisé bruxellois enivré de sa propre existence, de sa puissance de son omnipotence », la candidate du Rassemblement national a dénoncé une « volonté d’asservissement » de l’Union européenne et refusé tout principe de primauté du droit européen.

« Ce principe n’a pu être imposé que par des manoeuvres » et les juridictions polonaises « sont tout à fait fondées à affirmer (…) leur droit à fixer et faire respecter les règles fondatrices de leur pacte national, de leur pacte social et même de leur pacte sociétal », a affirmé Mme Le Pen.

Selon elle « les menaces de sanctions, et a fortiori d’exclusion, qui sont d’une rare violence à l’égard de la Hongrie ou de la Pologne, témoignent de l’enjeu du débat qui s’ouvre » car « l’union européenne sait bien qu’elle joue là son va-tout ».

Répétant son engagement à « réformer la Constitution française par référendum pour acter le principe de sa supériorité », elle a souligné que cela comprendrait également « le règlement complet de la question de l’immigration, ce fléau dont nos nations doivent impérativement se préserver ».

Sur ce sujet elle a dénoncé la « submersion migratoire que veut organiser l’Union européenne » dont « les effets désastreux » se font sentir « au niveau identitaire, financier ou territoriale ».

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