© BELGA

Un million de Belges payent leur électricité trop cher

Stagiaire Le Vif

Certains fournisseurs d’énergie profitent du système de certificats verts pour gonfler leurs factures.

Un rapport du VREG, l’organisation flamande qui a pour mission la réglementation et la surveillance des marchés de l’électricité et du gaz en Flandre, met en lumière un déséquilibre entre le prix de revient réel des certificats verts et le coût facturé aux clients pour combler les investissements inhérents à ceux-ci, comme le dévoile aujourd’hui le quotidien néerlandophone Het Laatste Nieuws.

Quatre fournisseurs font ainsi office de mauvais élèves : EDF Luminus (20,5 euros en trop payés, par client), Eni (19,8 euros), Lampiris (13 euros) et Essent (13 euros). Le montant total dégagé par ces pratiques avoisinerait les 21 millions d’euros.

Comment fonctionne le système des certificats verts?

Depuis 2002 en Flandre, tout fournisseur d’électricité est obligé de produire une quantité d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables (solaires, éoliennes, hydrauliques…). Chaque année, ils peuvent obtenir auprès du VREG des certificats verts, attestant du respect de cette contrainte. Il leur faut par ailleurs en obtenir un certain nombre, différent pour chacun et calculé au préalable par le VREG, afin d’éviter une pénalité (amende de cent euros par certificat manquant).

La Région wallonne a créé, en 2001, un mécanisme semblable, appliqué par la Commission wallonne pour l’Energie (CWaPE).

Le coût des investissements réalisés (panneaux solaires, centrale de cogénération) pour l’obtention de ces certificats est ensuite intégré dans à la somme de la facture envoyée aux clients. Toutefois, « l’objectif n’est normalement pas d’en profiter pour faire des bénéfices », assure Robrecht Bothuyne.

Or, il semble que ce soit bel et bien le cas. Le parlementaire CD&V a donc interpellé la ministre flamande de l’Énergie, Annemie Turtelboom (Open Vld) et le VREG, afin de collaborer à l’élaboration d’une solution.

« Une loi fédérale prévoit que les fournisseurs doivent facturer uniquement les coûts réels. Mais un arrêté royal est nécessaire pour la ratifier et la mettre à exécution », a expliqué Annemie Turtelboom. « J’en appelle à mes collègues fédéraux afin qu’ils y travaillent aussitôt que possible. » (A.V.)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire