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Trop de médicaments et de pesticides dans les eaux de la Meuse

Le Vif

Les taux de résidus médicamenteux, de produits phytopharmaceutiques et de produits de contraste pour radiologie enregistrés en 2012 dans les eaux de surface de la Meuse restent « problématiques », selon le rapport annuel communiqué lundi par la RIWA-Meuse, qui rassemble les sociétés de production d’eau potable dont la Meuse est une source d’approvisionnement. L’amélioration de la qualité des eaux stagne depuis 2010, a constaté la RIWA-Meuse.

« Au cours des années 2010 à 2012, le nombre de dépassements de la valeur cible DMR par des substances (potentiellement) à risque pour la production d’eau potable atteint toujours près de 10 % », conclut le rapport annuel. Les valeurs fixées dans le Mémorandum sur le Danube, la Meuse et le Rhin (DMR) sont considérées comme des maxima permettant une production durable d’eau potable de qualité, purifiée naturellement. Dans toutes les catégories de produits potentiellement nocifs, des valeurs trop élevées ont été détectées en 2012 dans la Meuse.

La présence de résidus médicamenteux, notamment, est « préoccupante ». Le métoprolol, la metformine, l’ibuprofène (anti-inflammatoire), l’aspirine et 6 produits de contraste utilisés en radiologie sont concernés. « La principale cause de cette pollution est l’utilisation quotidienne de médicaments par les ménages. Depuis déjà des années, on insiste auprès des pouvoirs publics et des entreprises pour que soient prises des mesures », note le communiqué de la RIWA-Meuse. Les herbicides chimiques posent également problème.

L’eau de distribution issue du fleuve reste correcte grâce aux traitements en stations d’épuration. Le développement de systèmes de traitement va toutefois à l’encontre des recommandations européennes, qui privilégient la protection des sources plutôt que l’épuration a posteriori.

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