La Belgique demande à l’Europe de « revoir à la baisse » la quantité officielle de dioxyde d’azote émise par le pays afin que la limite européenne ne soit pas atteinte. La raison avancée est l’augmentation inattendue des émissions de la part des voitures diesel, écrit De Morgen vendredi.
En 2016, la Belgique a émis 182 millions de kilogrammes de dioxyde d’azote (NOx), soit 6 millions de kilos de plus que la norme européenne pour la Belgique, fixée à 176 millions de kilos par an.
Lorsque la norme est dépassée, le pays risque des amendes qui se chiffrent en millions. C’est pourquoi onze pays de l’Union européenne recalés en 2016, dont la Belgique, ont demandé à la Commission européenne un « ajustement de l’inventaire des émissions ».
La Belgique dépasse la norme en termes de NOx depuis 2010 et se trouve ainsi sous la menace de pénalités depuis longtemps. L’ajustement demandé pour 2016 est en réalité dû au Dieselgate. Ce scandale avait révélé en 2015 que des constructeurs automobiles avaient triché pour couvrir les émissions des voitures au diesel.
« On espère que les gouvernements consacrent davantage d’énergie dans la lutte conter la pollution atmosphérique que dans la recherche de failles », réagit Laurien Spruyt de l’association Bond Beter Leefmilieu. La ministre flamande de l’Environnement, Joke Schauvliege, explique elle que le dépassement de la norme est la conséquence d’une fraude et qu’il serait ainsi « inacceptable que le contribuable doive payer » une amende.
